03-07-2025 01:33 - Mini-Sommet Trump–Afrique : cinq chefs d’État africains, dont Ould Ghazouani, attendus à Washington

Mini-Sommet Trump–Afrique : cinq chefs d’État africains, dont Ould Ghazouani, attendus à Washington

(APA NEWS) - Du 9 au 11 juillet, cinq chefs d’État africains sont attendus à Washington pour un sommet restreint avec Donald Trump, axé sur l’économie et la sécurité. Cette initiative intervient alors que 25 pays africains, dont plusieurs représentés, sont menacés d’interdiction d’entrée aux États-Unis.

Alors que les États-Unis multiplient les initiatives pour renforcer leur présence économique sur le continent, l’administration Trump organise du 9 au 11 juillet un mini-sommet à Washington avec cinq chefs d’État africains, sur fond de menaces de restrictions d’entrée visant une large partie du continent.

Selon Africa Intelligence et FrontPage Africa, les présidents Joseph Boakai (Libéria), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani (Mauritanie), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon) et Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) prendront part à cette réunion de haut niveau. Elle portera sur la coopération économique, la diplomatie commerciale et les enjeux sécuritaires, dans un format resserré qui tranche avec les grands sommets multilatéraux habituels.

Ce mini-sommet intervient quelques jours seulement après le 17ᵉ Sommet États-Unis–Afrique des affaires, tenu à Luanda, où plus de 2,5 milliards de dollars d’accords ont été conclus entre partenaires africains et américains. Pour Washington, il s’agit de donner une suite ciblée à cette dynamique, en misant sur des partenariats fondés sur l’investissement et la réciprocité, selon un communiqué du Département d’État américain.

Mais cette volonté d’approfondir les relations économiques contraste avec une autre réalité : selon des documents internes révélés par Reuters et le Washington Post, les États-Unis envisagent d’interdire l’entrée sur leur territoire à 25 pays africains, invoquant des problèmes de fiabilité des documents d’identité, de fraudes administratives ou encore des dépassements de visa. Le Sénégal, la Mauritanie, le Gabon et le Libéria — dont les dirigeants sont attendus à Washington — figurent sur cette liste transmise aux diplomates africains le 14 juin dernier.

Ces menaces de restriction, présentées comme des mesures de sécurité nationale, jettent une ombre sur la stratégie africaine de l’administration Trump, fondée officiellement sur une coopération économique « gagnant-gagnant ». En juin, une première vague d’interdictions avait déjà touché une douzaine de pays, dont le Tchad et la République du Congo.

En recevant cinq chefs d’État à Washington, l’administration américaine tente d’installer un dialogue à haut niveau avec certains partenaires jugés stratégiques, notamment sur les questions de minéraux critiques, de sécurité maritime dans le golfe de Guinée et de lutte contre le crime organisé.

Reste à savoir si ce mini-sommet permettra d’aplanir les tensions provoquées par les annonces de restrictions migratoires, alors même que les États-Unis affirment vouloir bâtir une nouvelle ère de coopération économique avec l’Afrique.

AC/APA





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Source : Apanews
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Commentaires (1)

  • activiobservat (H) 11/07/2025 15:24 X

    Diaspora-- Cet article est intéressant certes pour sa description de la scène et sa jalousie sur les intérêts et la place de l’Afrique, mais personne ne pense que cette rencontre était censée marquer un tournant dans les relations entre les États-Unis et l’Afrique.

    S’il en était ainsi, la rencontre aurait prévu beaucoup plus de pays et surtout les plus « grands Â» pays africains en termes d’importance économique. Trump a invité ces cinq pays côtiers –côte Ouest de l’Afrique à cause de leur proximité avec les USA sur l’Atlantique, pour renforcer leur coopération avec les USA pour des raisons géographiques, et pour s’assurer que l’avancée des Russes et de la Chine, nouveaux venus en Afrique de l’Ouest à la demande du Mali, n’atteigne ces cinq pays de la côte Ouest et fasse d’eux un théâtre d’affrontements entre grandes puissances et de terrorisme car ces cinq pays sont dans le voisinage immédiat des USA et étaient depuis longtemps en bonne coopération sécuritaire avec les USA et c’est légitime compte tenu de la proximité géographique atlantique.Donc, ces cinq pays ont accepté naturellement cette invitation et ils ne pouvaient que l’accepter.

    Il ne faut pas le leur reprocher. Pour les questions de coopération, migration…évoqués, la rencontre n’est pas le lieu de parler de leur légitimité ni de leurs modalités de mise en œuvre. Le silence des présidents ne vaut ni entérinement, ni docilité. Non, certains étaient laconiques, par prudence (Guinée Bissau)..D’autres, étaient plus décontractés et ont été directs (Mauritanie et Gabon). Le président mauritanien a été le premier à prendre la parole.

    Il a ouvert le bal avec un langage direct et très clair en disant que le pays même s’il est petit, suivant le critère de population, de niveau de vie et d’influence internationale, par rapport aux USA, il est aussi un grand pays suivant d’autres critères et il n’a aucun complexe sur ce plan. Deux autres présidents parmi les participants ont aussi répété ce même langage dans leurs interventions...De son côté, le président gabonais a dit clairement que le pays est ouvert à des investissements gagnant-gagnant, et que si les USA n’y viennent pas il y a d’autres investisseurs qui vont venir.

    Quant aux bourdes de Trump, en coupant la parole à certains ou en appréciant l’anglais d’un autre, Trump a l’habitude d’en commettre vis-à-vis d’autres présidents européens, asiatiques…et personne ne s’en formalise ni les prend à cœur car c’est le caractère de M. Trump...

    Le président Mauritanien Ghazouani s’est plutôt comporté avec aisance et responsabilité en évoquant les guerres dans le monde, et surtout le nombre de morts dans le conflit israélo palestinien, avant même de parler de la Mauritanie...Le président Mauritanien Ghazouani était le premier à prendre la parole et son intervention a pris assez de temps, car il était bien dans son assiette et sans complexes, ce qui a peut être un peu troublé Trump qui n'est pas habitué à voir des présidents du tiers-monde aussi sûr d'eux-mêmes...

    Le Président Ghazouani s’en est sorti plutôt grandi dans cette rencontre. Oul Ghazouani enregistre ainsi un nouveau succès diplomatique incontestable...Le President Oul Ghazouani a bien fait d'être long dans son intervention. Il a ainsi donné l'image qu'il a le courage de ses idées. Les comportements de Trump vis à vis de son intervention donnent plutôt crédit à Ghazouni soi disant qu'il a pu déranger...Et on sait par ailleurs que Trump se comporte ainsi avec tout le monde sans le prendre à coeur.