23-07-2025 02:08 - 171 migrants guinéens bloqués à Rosso (Mauritanie) : « Ils n’ont ni aide ni abri »

Ledjely - Partis de Conakry dans la nuit du 1er juillet 2025 à bord d’une pirogue, 171 Guinéens, dont 49 femmes et plusieurs mineurs tentaient de rejoindre l’Espagne.
Ces candidats à l’émigration irrégulière, se retrouvent aujourd’hui dans une situation dramatique à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie. Après douze jours de navigation en mer dans des conditions extrêmes, sans nourriture ni eau, l’embarcation, confrontée à de mauvaises conditions météorologiques, a dû faire demi-tour.
Espérant trouver refuge à Nouadhibou, les passagers ont été interceptés par une patrouille de la Garde côtière mauritanienne alors qu’ils approchaient du port autonome de la ville.
Aujourd’hui, ces migrants sont bloqués à Rosso, à la frontière nord du Sénégal. Selon Mohamed Lamine Baro, président de la communauté guinéenne à Nouadhibou, joint par notre rédaction, la situation des ressortissants est critique.
« Ils sont à Rosso-Mauritanie. L’État sénégalais a catégoriquement refusé leur passage, car ce ne sont pas des ressortissants sénégalais. Ils n’ont ni aide ni abri. C’est à l’État guinéen de prendre ses responsabilités, de les accueillir et de négocier leur retour », a-t-il expliqué.
L’appel est lancé : sans une intervention rapide des autorités guinéennes, ces 171 citoyens risquent de vivre un véritable calvaire. Isolés, affamés et abandonnés à eux-mêmes dans une zone dépourvue d’infrastructures, leur santé et leur sécurité sont en péril.
« Là où ils sont restés, c’est un endroit qui ne va pas leur faire du bien. Donc, je vous informe que tous ces Guinéens qui ont été pris ici et envoyés à la frontière du Sénégal-Mauritanie sont tous là -bas. Ils n’ont pas traversé le fleuve entre le Sénégal et le Mauritanie », a-t-il insisté.
Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté des autorités guinéennes.
N’Famoussa Siby