21-07-2025 07:44 - Le président algérien propose sa médiation au Mali et rejette la présence de mercenaires à ses frontières

RFI AFRIQUE -
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a consacré vendredi une partie de son intervention devant la presse nationale à la situation au Mali. Il a notamment affirmé qu’il est disponible si, à nouveau, le Mali souhaite l’implication de son pays dans la recherche de la paix au nord, mais que l’Algérie n’acceptera pas à sa frontière des mercenaires.
« Même si la Russie est un pays ami, l’Algérie a exprimé son rejet quant à la présence de mercenaires à ses frontières ». Par ces propos tenus devant la presse algérienne, le président Abdelmadjid Tebboune a clairement rappelé qu’il ne voulait pas de mercenaires à sa frontière, visant notamment le groupe militaire russe Wagner, devenu depuis peu Africa Corps.
Sur la crise malienne, il a affirmé que son pays ne s’impliquera comme médiateur entre le régime de Bamako et les rebelles du nord qu’à une condition : qu’une demande officielle soit faite par le pouvoir malien.
Pour le moment, la junte n’est pas disposée à effectuer une telle démarche. Les divergences entre les deux pays étant nombreuses. Le Mali a dénoncé depuis deux ans les accords d’Alger qu’il a signés avec les groupes armés du nord grâce à une médiation algérienne.
Bamako est allé plus loin en accusant son voisin d’héberger « des terroristes qui viennent attaquer en territoire malien ».
De plus, étant donné que les deux pays partagent une frontière terrestre longue de 1376 km, des rebelles du Front de Libération de l’Azawad défaits à Kidal ont trouvé refuge en Algérie. La junte malienne veut les juger mais le gouvernement algérien ne les considère pas comme des terroristes mais comme des groupes armés opposés au pouvoir en place au Mali.
Avec notre correspondant régional,
Serge Daniel