23-08-2014 12:54 - Sarsara, bientôt une ville sortie des sables [PhotoReportage]
![Sarsara, bientôt une ville sortie des sables [PhotoReportage]](media/photos/photo/sarsara_acc_072001.jpg)
Rédaction Cridem - La communauté mouride vivant en Mauritanie, à l’occasion de la dixième ziara de Sarsara, vient d’imprimer une nouvelle page dans l’histoire des relations entre les religieux mauritaniens et sénégalais.
En effet, bientôt sur ces lieux où était exilé leur vénéré guide (1903/1907), sous des tentes en plein désert, va surgir une ville. Sarsara situé à 27 kilomètres de Boutilimit est désormais en chantier.
Depuis le 14 Aout 2014 ; une mosquée est entrain de prendre forme sur les dunes roses, un puits a déjà été creusé dans cette immensité désertique. Grâce à l’apport de disciples qui ne jurent que par Cheikh Ahmadou Bamba, une ville va sortir des sables en ces lieux.
Sokhna Isseuh MBacké, petite fille du saint homme était sur les lieux en compagnie de plusieurs talibés guidés par Sérigne Sidy Mourtadah, le responsable de la confrérie mouride en Mauritanie qui du 1er au 16 août 2014 a donné un cachet particulier à l’événement, largement relayé par la presse sénégalaise.
Le 16 aout, lors de la clôture de la ziara, le directeur du Musée national de Nouakchott, M. Kane face aux confrères sénégalais va dire toute sa satisfaction de voir annuellement l’événement prendre de l’ampleur dans son pays avant de saluer les efforts fournis d’accord parties entre les deux pays pour la revalorisation d’un patrimoine religieux commun.
Pendant ce temps ce patrimoine commun dans le Trarza est entrain de voir le jour avec l’érection en village de Sarsara. L’événement est symbolique. Qui aurait cru qu’un jour que des briques vont remplacer les tentes dans le désert. Ce serait sans compter que la foi peut déplacer des dunes.
Cheikh Sidiya Baba et cheikh Ahmadou Bamba ont posé des actes fondés sur la religion musulmane qui les unie. Le premier avait demandé au colonisateur que le second (qu’on comptait exiler à Madagascar), élise domicile à côté de lui en terre musulmane mauritanienne, et Dieu exauça ses prières.
Durant quatre ans ils vont tous deux sous les tentes se consacrer à maintenir les grands équilibres de l’orthodoxie, à l’écart de la vie politique et de ses aléas.
Après eux des pionniers ont pris le flambeau avec une touche particulière, dans un lieu anonyme où rien de clinquant ne frappait l’œil du visiteur et qui va se singulariser désormais par ses maisons, sa mosquée, son eau, son agriculture et son élevage.
Sarsara va émerger des sables.
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