26-06-2014 08:17 - La deuxième mosquée de Nouakchott reconstruite en six mois

La deuxième mosquée de Nouakchott reconstruite en six mois

La deuxième mosquée de Nouakchott, in opérationnelle depuis six mois, le sera enfin au grand bonheur de tous par une prière le vendredi prochain. Construite en 1962 dans les ilots L, par Cheikh Ahmed Tidiane Aidara, fils du grand Chams dine Aidara la sommité religieuse de la Moutagha de Oualata, cette mosquée a une histoire que Cridem revisite pour vous.

Lorsque la ville de Nouakchott sortie de terre, il n’y avait que la seule mosquée située entre la capitale et le quartier Ksar, et c’est là bas que tous les fonctionnaires en poste dans la ville se rendaient pour leur devoir religieux. Arriva dans Nouakchott, le cheikh Aïdara devancé par une notoriété qui avait dépassé les frontières de la Mauritanie.

Un lieu de culte avant un toit. Cheikh Ahmed Tidiane Aidara, accorde une place centrale à la religion, et sa rencontre avec les autorités du pays à l’époque marque ce tournant décisif, la maison de Dieu a été sa première démarche avant son propre toit consacrant ainsi à la religion la place qui lui sied dans un pays comme la Mauritanie.

C’est le premier président du pays, feu Me Moctar Ould Daddah qui concéda 1.000 mètres carrés, après qu’une commission de planification sous la directive de feu Bâ Mamoudou Samboly, Ministre des finances eut apporté son avis et son expertise à la mise en œuvre du projet de construction de ce lieu de culte.

Satisfaire l’homme n’aura toutefois pas été une tache aisée pour la commission cadastrale conduite par M. Morel, le directeur des domaines de l’époque qui lui aurait proposé trois lieux dont l’actuelle place de la polyclinique de la Socogim et qui se heurtait au refus de l’homme, qui disait que « la maison du créateur passe avant la (sienne) ».


C’est finalement la place qui devait être affectée à l’Etat Major de la garde nationale qui lui fût octroyée, sur proposition du Ministre des Finances au Président Daddah. Avec un permis d’occuper en poche, l’érudit s’engagea de mettre en chantier grâce à la dîme que versent quotidiennement les nombreux disciples, la deuxième maison de Dieu de Nouakchott qui sortie de terre.

Très exigeant pour la reconstruction de la pensée religieuse dans la pratique, l’imam du Cheikh devait être un personnage « qui maitrise la charia islamique, et puisse poursuivre dans l’univers culturel musulman, le dialogue exigeant avec ses semblables » confie Mohamed Yakine Aïdara, son fils. C’est ainsi que le sort voulu que ce soit Thierno Daouda Bâ qui en fût l’imam de 1962 à nos jours. L’octogénaire reste encore solide pour pouvoir assurer certaines prières.

C’est devant lui que la mosquée avait montré des signes de fatigue avant qu’elle ne devienne un danger public pour les gens, avec un plafond qui s’arrachait petit à petit. La mosquée fût démolie en décembre 2913 et ses travaux immédiatement reprit, pendant que les fidèles priaient à ses alentours, et ses travaux ininterrompus de se poursuivre avec un disponible financier engagé par quelques bonnes volontés, « à l’image de l’ancien Maire de la communauté Urbaine de Nouakchott, Hamza qui a participé à hauteur de huit millions, un certain Khatri pour une quinzaine et bien sûr celui qui à prit à son compte les 90% des travaux de la mosquée » révèle Mohamed yakine Aîdara le fils de l’érudit.


Autre satisfaction et non des moindres pour les nombreux fidèles qui fréquentent la mosquée, c’est la prière du vendredi qui y sera désormais faite et ce à partir de celui de la semaine en cours (le vendredi 27). Plus spacieuse que plusieurs mosquées de la capitale, elle n’était fréquentée à la prière du vendredi pour ne pas certainement faire ombrage du fait de l’aura du chérif à d’autres. A cet effet, le Ministère des Affaires Islamiques a donné son accord de principe.

ADN



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