24-07-2013 10:39 - 'A l’heure de la rupture' dans l’Orphelinat de Marième Diallo à Ilot L [PhotoReportage]
A Ilot L, dans l’une des maisons, des gamins jouent, courent dans tous les sens, se télescopent parfois. Nous sommes dans l’Orphelinat de Marième Diallo. Rien ici ne rappelle qu’on est pourtant dans un centre d’accueil pour enfants mineurs sans parents ou issus de famille en difficulté. Dans un long couloir de la maison, des jeunes filles, qui ont grandi dans l’orphelinat, s’activent pour préparer la rupture.
Cela fait maintenant quarante cinq ans que Diallo Wane Marième vienne en aide aux enfants orphelins et déshérités. Aujourd’hui, l’orphelinat accueille une trentaine de personnes en majorité des enfants. Comme eux, Diallo Wane Marième a connu le vide parental, à l’âge de 11 ans, après le décès de son père. Maladive, cette sage-femme de formation aujourd’hui à la retraite nous explique que cela a fait basculer sa vie.
"Depuis toute petite, je disais quand je serai grande, j’aimerai que Dieu me donne beaucoup d’argent pour que je puisse aider les enfants. Dieu avait entendu mes vœux", souligne Diallo Wane Marième, interrompue de temps en temps, par les enfants qui se disputent.
Depuis 1968, Diallo Wane Marième consacre sa vie aux enfants. Lorsque je lui demande : comment fait-elle pour les nourrir ? Elle répond sans équivoque : "C’est Dieu qui envoie des gens de bonne foi vers moi". Elle poursuit en expliquant que sans le Fonds Mondial Luthérien, Unicef ou encore l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Nouakchott, de celle de la France et notamment de l’Arabie Saoudite, la situation serait beaucoup plus difficile.
A part un poste à la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Diallo Wane Marième dit n’avoir jamais bénéficié de faveurs de la part de l’Etat mauritanien par rapport à ce qu’elle a fait pour l’enfance déshéritée en Mauritanie, notamment pour son orphelinat.
Avant de me séparer d’elle, Diallo Wane Marième a tenu à me faire montrer un tableau accroché au mur du salon de sa maison qu’elle a transformé en orphelinat. Le 12 mai 1997, elle recevait l’insigne de l’Ordre National du Mérite de la République Française.
"Les mauritaniens doivent savoir que ces enfants ne sont pas uniquement les enfants de Marième Diallo. Ce sont les enfants de mauritaniens. Ces enfants n’ont pas demandé à venir au monde", rappelle Diallo Wane Marième.
Mon passage chez Diallo Wane Marième s’arrêtait là , sur cette invitation des mauritaniens à prendre conscience de l’enfance déshéritée. Quand la Mauritanie, à l’image de la France, va-t-elle reconnaitre le travail de Diallo Wane Marième ? Cette question, je me la suis posée à plusieurs reprises, en cours de route, pour cette femme qui a su donner un toit, de la nourriture, des vêtements, de l’éducation à des centaines d’enfants mauritaniens, sans distinction de communautés.
Institut Marième Diallo pour la rééducation de l’enfance déshéritée,
l’environnement, la lutte contre la désertification
TEL: 222 45 25 12 73 / 222 46 43 31 44
E-mail: institutmdiallo@yahoo.fr
Compte bancaire BMCI 001 018 17214 00
































