22-07-2013 11:45 - 'A l’heure de la rupture' à PK 9 en compagnie de trois jeunes briquetiers [PhotoReportage]
De Tévragh-Zéina à Dar El-Barka en passant par la route de Soukouk, dans le nord-est de Nouakchott, des constructions poussent à perte de vue, comme des champignons. Face à une forte demande, des briqueteries sont implantées ça et là , un peu partout à Nouakchott. L’occasion pour nous d’aller à la rencontre de briquetiers comme Mohamed, Abou et Mamoudou pour partager avec eux leur intimité, à l’heure de la rupture.
Nous sommes chaleureusement reçus par Mohamed Mbareck, 24 ans, qui gère une briqueterie, dans le sud de Nouakchott, à PK 9, à quelques minutes de marche du Garage de Rosso. L’endroit est très calme et offre une atmosphère très loin du vacarme quotidien du centre-ville de Nouakchott, à l’approche de l’heure de la rupture.
Notre interlocuteur nous conduit dans une baraque, dressée au milieu du dépôt de briques. Le décor est plus que sobre : une lampe à néon, deux jerricans, une natte pour la prière, une couverture, des vêtements éparpillés ça et là , des coussins.
A l’intérieur du logis, on est accueilli par le sympathique Mamoudou, 18 ans. Il est le cordon bleu du groupe. Sur le feu, la marmite bouillonne à fond. Pendant ce temps-là , Mamoudou épluche un oignon.
Au menu du repas de ce soir pour la rupture du jeûne, des pâtes. A l’autre bout de la baraque, Mohamed prépare déjà le zrig, et bien sûr les dattes. Dans ses yeux, on lit grandement le plaisir de servir les autres.
Pendant que je prends l’air, j’entends à peine l’appel du muezzin, à l’autre bout du quartier. Puis, je suis chaleureusement invité à partager l’heure de la rupture, avant que le premier verre de thé bien moussé ne me soit servi en véritable hôte de marque.
Mon passage chez ces trois briquetiers à qui j’ai promis de rendre visite en d’autres occasions s’arrêtait là et me révélait toute leur sobriété et leur étonnante sympathie.
Demain matin, comme tous les jours, Abou, Mohamed et Mamoudou devront se lever très tôt, à 5h du matin pour la prière et une longue journée suivra pour fabriquer des centaines de briques qui serviront à construire des maisons ou encore élever des murs.
Babacar Baye Ndiaye























