Le bureau confédéral de la confédération nationale des travailleurs de Mauritanie s’est réuni en première session ordinaire le 22 et 23 Mars courant, sous la direction de son président Jémal Ould Ghaly.

Le bureau confédéral a écouté le rapport d’activités du secrétaire général Mohamed Ahmed Ould Saleck qui a traité des réalisations de l’année écoulée et de la situation des syndicats affiliés à la confédération.

Après délibération, les membres du bureau confédéral ont adopté le budget et le plan d’action annuel de 2013. Les membres du bureau confédéral ont également examiné la situation syndicale caractérisée par ce qui suit :

- L’absence de dialogue social et de négociation collective en plus de la détermination du gouvernement à marginaliser les organisations syndicales sérieuses sans compter son refus de déterminer celles qui sont les plus représentatives ;

préférant inonder la scène syndicale par des récépissés d’organisations fictives sans relations avec les travailleurs et sans connaissances de leur profond malaise. Cette pratique se renforce par ailleurs, à travers par la nomination des représentants issus de ces organisations cartables dans les instances au sein des quelles des sièges sont réservés aux travailleurs. Une pratique qui constitue une violation nette et un mépris pour les intérêts des travailleurs.

- La pression croissante exercée sur les organisations syndicales sérieuses et les sanctions multiples infligées aux leaders syndicaux ayant une capacité de mobilisation, notamment à travers la suspension salariale, les affectations abusives et les expulsions.

- La baisse permanente des salaires et rémunérations la déception quant aux augmentations décidées par le gouvernement qui sont une conséquence prévisible de l’absence de concertation

-Le blocage de la révision des statuts particuliers et la non application de ceux qui sont déjà adoptés

-La hausse vertigineuse des prix particulièrement, ceux des hydrocarbures et des denrées essentielles qui rongent le pouvoir d’achat des fonctionnaires et des travailleurs de façon particulière.

-La persévérance des multinationales dans leur mépris des normes et des législations du pays culminant à travers les expulsions abusives, citons en seulement : Kinross, MCM, Expresso Chinguitel et Schenker qui violent les textes du pays au vu et su de l’administration et des inspections de travail.

Considérant cette situation grave, le bureau confédéral invite l’ensemble des travailleurs à être prêts pour la défense de leurs droits en imposant l’amélioration de leurs conditions matérielles et morales. Le bureau invite également toutes les organisations syndicales à serrer le rang et à coordonner leurs efforts en plaçant l’intérêt des travailleurs sur toutes les autres considérations.

Pour le bureau confédéral son président
Jémal Ould Ghaly