Les travailleurs de Mauritrac, une société de sous-traitance à Tasiast spécialisée dans l’entretien et la réparation des machines, ont observé ce matin un arrêt de travail de trois heures de temps sur le chantier de la société au niveau de la mine de Tasiast.

A travers ce mouvement de protestation, ces travailleurs entendaient d’une part témoigner leur solidarité agissante avec le leur collègue dénommé N’diawar Moussa, qui a été gravement insulté sans raison par son supérieur hiérarchique et d’autre part manifester leur mécontentement suite au refus de la direction de la société d’appliquer scrupuleusement les termes du protocole d’accord signé vers la fin de l’année dernière.

Notons que ce mouvement spontané a été suivi par tous les travailleurs de la société entrainant une paralysie totale des activités sur le chantier. Ainsi au bout de 3 heures de débrayage, les travailleurs ont une nouvelle fois, manifesté leur bonne foi, en décidant unilatéralement de reprendre le travail pour donner une chance aux négociations.

Mais c’était sans compter sur la Mauvaise volonté de la direction de la société qui a décidé de mettre tous les travailleurs mauritaniens dans la rue, et de ne conserver que le personnel étranger. Notons que cette réaction disproportionnée de l’employeur est une violation grave des dispositions législatives, conventionnelles et réglementaires en vigueur, dans la mesure où les travailleurs n’ont fait qu’exercer un droit garanti par les lois nationales ainsi que les conventions internationales.

Cette énième bavure de la part de la direction de Mauritrac traduit la mauvaise fois qui anime cette dernière quant au respect de ses engagements envers les travailleurs qui ont décidé de passer à l’action pour réclamer leurs droits. En attendant, ces travailleurs sont actuellement parqués devant le chantier de la société sur la mine de Tasiast en attendant que les autorités compétentes imposent à cette société de se confirmer aux lois du pays