11-11-2012 19:44 - La MCG met fin au contrat de travail d’un salarié dans des conditions opaques.
Youssouf Bâ est un employé de la Mauritanian Consulting Group, une société d’Ingénierie Mauritanienne spécialisée dans les études Technique et la supervision des Travaux. Il travaillait au sein de cet établissement depuis le 15 juin 2004. Il fait partie des premiers éléments fidèles de la société, dont le sérieux et le courage ne sont plus à démontrer.
Bien, qu’il avait plusieurs opportunités d’évoluer dans d’autres sphères où il serait mieux rémunéré, il s’est entièrement consacré au développement de cet établissement avec dévouement et abnégation. Une situation qui l’a conduit à effectuer de nombreuses heures supplémentaires sans aucune compensation, sans congé annuel ni même repos hebdomadaire.
Le travailleur en question n’avait aucune couverture sociale ni sanitaire car par sa mauvaise volonté, son employeur véreux n’a jamais voulu le déclarer auprès de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, le privant ainsi des prestations auxquelles il avait pleinement le droit en vertu des dispositions de la loi 67 039 février 1967.
Malgré toutes ces années de bons et loyaux services, souvent au péril de sa santé, le travailleur n’a jamais disposé d’un contrat de travail écrit en bonne et due forme.
Le travailleur n’a également jamais bénéficié de primes, indemnités ou tout autre avantage lié à l’exécution de son travail. Sans compter le salaire de misère qu’il percevait ne lui permettant même pas de subvenir à ses besoins les plus minimes.
Pire, depuis quelques temps, il assurait la formation d’un proche du Directeur Général de la société. Ce dernier a été rapidement promu à un poste supérieur alors que lui restait figé à la même place sans aucune possibilité de bénéficier d’une promotion au travail.
Ce travailleur a été ainsi récemment victime d’un licenciement abusif et illégal de la part de son employeur sans aucun motif valable et en violation flagrante des dispositions des articles 20 de la CCGT et 46 du Code du Travail.
En fait, ce que cet employeur véreux lui reproche, c’est d’avoir accusé un retard totalement justifié. En effet, la veille, M. Ba a été contacté par son Directeur pour recevoir des partenaires de la société qui devait arriver à une heure très tardive (4heures du matin), alors qu’il devait se présenter à son lieu de travail à 8 heures du matin.
La raison pour laquelle, M. Ba a été contraint d'accuser un léger retard mais qui lui a été visiblement très préjudiciable alors qu’il pensait rendre un grand service à son employeur en acceptant de se rendre à l’aéroport à une heure tardive.
L’employeur n’a même pas voulu comprendre, s’en tenant uniquement aux explications inexactes, fournies par son proche, pour licencier le travailleur. L'employeur a directement prononcé le licenciement du travailleur sans appliquer les mesures disciplinaires destinées généralement à ce genre de cas conformément aux dispositions de l'article 20 de la CCGT. Le travailleur a introduit une plainte à l’inspection du travail via le Syndicat National des Services affilié à la CGTM, qui a promis de tout mettre en œuvre pour défendre les droits et les intérêts de ce travailleur.
Par ailleurs, il faut noter que le malheur qui frappe ce dernier, n’est que l’arbre qui cache la forêt car plusieurs employés dénoncent des pratiques malveillantes et récurrentes dont ils sont très souvent victimes au sein de cet établissement. Ici, le simple fait de réclamer ou de revendiquer même un droit légitime est synonyme de représailles pouvant parfois conduire au licenciement sans droit.
Les autorités compétentes devraient donc intervenir pour mettre fin à ces nombreuses violations des droits des travailleurs qui sont légions dans notre pays.
