Selon le correspondant de l’ANI à Dakhlet Nouadhibou, les gendarmes de la brigade du port autonome de Nouadhibou ont tiré des balles réelles en l’air pour disperser des dockers en colère ayant forcé le passage de l’accès du port.

Les dockers en grève depuis dimanche tentaient de chasser des ouvrier, dont des étrangers, selon eux, "amenés par l’administration pour faire échouer le mouvement de grève".

Les dockers sont en grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail, des augmentations de salaires et des indemnités. Dans une déclaration à l’ANI, le président des dockers, Meida Ould M’Beirik a indiqué :

« Nouas avons fait l’objet de provocation de la part de l’administration du port, laquelle a amené des ouvriers extérieurs à l’établissement, dont des étrangers, pour contourner notre grève ». Il a ajouté qu’au moment où « nous avons tenté de nous opposer à cette manœuvre, après avoir demandé à la gendarmerie d’empêcher ces intrus d’accéder au port. Ce qui n’a pas été fait ».

Et Ould M’Beirik d’ajouter « après avoir réitéré, vainement, à trois reprise cette demande, les dockers ont brisé le portail et foncé à l’intérieur du port en direction du quai pour chasser ces étrangers ». « Nous avons été alors surpris par les tirs en l’air des gendarmes » ; a-t-il mentionné.

« Enfin a-t-il dit, trois dockers ont été blessés au cours du forcing du portail du port ».

Par ailleurs, le porte-parole des dockers a indiqué que cette grève continue jusqu’à la satisfaction des doléances soumise à l’employeur.

D’autre part, les autorités administratives de la wilaya ont convoqué d’urgence une réunion des parties concernées à laquelle ont été conviées des délégués des dockers. A l’issue de cette réunion, rendez-vous a été pris , pour ce lundi, pour un nouveau dialogue afin de trouver une solution pouvant garantir le retour de dockers au travail.