22-07-2012 13:37 - Akjoujt : Affrontements entre ouvriers et forces de l’ordre.
De nouveaux affrontements ont opposé, ce dimanche matin ouvriers et forces de l’ordre à l’entrée de la mine de cuivre de Mogrein exploité par la MCM, rapporte le correspondant de l’ANI en Inchiri.
La police a fait usage de grenades lacrymogènes et de matraques pour disperser les ouvriers qui avaient tenté d’interdire l’accès à un bus transportant du personnel défavorable à la grève.
Selon le délégué des travailleurs Ethmane Ould Kreivitt interrogé par le correspondant de l’ANI, « après neuf jours de protestations et de sit-in, les affrontements se sont renouvelés ce matin faisant des blessés. Nous regrettons cette politique de répression, apparemment, privilégié par l’administration et nous revendiquons une solution globale.
Ould Kreivitt a expliqué qu’un bus transportant, au plus, 30 ouvriers, a tenté ce matin de franchir l’accès de la mine, avant d’être bloqué par les ouvriers en grève. C’est alors que les forces de l’ordre ont déclenché la répression par le moyen de grenades lacrymogènes et de matraques.
Cette répression n’a pas ménagé un journaliste correspondant de l’ANI qui se trouvait surplace pour des besoins de couvertures. Ce dernier a été brutalisé et insultés par les agents de l’ordre, a-t-il souligné.
Au moment où les grévistes, poursuit Kreivitt, s’attendaient à une solution globale, ils furent surpris par un bus transportant cette trentaine d’ouvriers pour aller faire fonctionner l’usine, alors qu’il en faut , en temps normal, un millier pour lancer l’exploitation de la mine.
Cette fois, la répression a été étendue à la ville, où des grenades lacrymogènes ont été utilisées dans les rues et dans des maisons pour pourchasser les ouvriers.
En effet, souligne le délégué, nous ne voulons pas de confrontation avec les forces de l’ordre, mais nous exigeons une solution globale et nous sommes prêt pour le dialogue qui, à nos yeux, constitue le seul moyen valable pour parvenir à une sortie de cette crise.
J’ai fait, moi-même, en tant que délégué élu des travailleurs, l’objet de menaces de la part des services de l’ordre et de l’administration.
