16-07-2012 09:51 - CGTM : Communiqué de presse.
Des unités de la Garde Nationale armées de grenades lacrymogènes et de matraques ont réprimé brutalement tôt ce matin à Akjoujt, un rassemblement des travailleurs de la société des Mines de Cuivre de Mauritanie (MCM) en grève depuis 4 jours pour exiger l’application des points consignés dans le protocole d’accord signé avec l’employeur depuis décembre dernier pour l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.
Cette répression sauvage a entraîné la mort d’un travailleur répondant au nom de Mohamed Ould Mechdoufi et la blessure de 6 autres dont l’un se trouve dans un état critique.
Cet acte barbare et odieux a démontré si besoin est, la disposition des autorités administratives à défendre et à protéger à tout prix les intérêts de la multinationale, obligeant ainsi les forces de l’ordre, dont la mission est d’assurer la sécurité des citoyens, à se mettre au service de ses intérêts.
Face à cette situation préoccupante, la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM),
• Dénonce cet acte barbare des éléments de la garde nationale avec la bienveillance des autorités publiques qui une fois encore, choisissent la défense des intérêts d’une multinationale qui non seulement pille les richesses du pays mais aussi prive les travailleurs de leurs droits légitimes ;
• Présente à la famille du martyr, Mohamed Ould Mechdhoufi ainsi qu’aux travailleurs de la MCM d’Akjoujt ses condoléances attristées et souhaite prompt rétablissement aux travailleurs blessés ;
• Réaffirme sa solidarité agissante avec les travailleurs de la MCM, dans ces circonstances douloureuses de leur lutte et les exhorte à plus d’unité, de détermination et de persévérance pour la satisfaction de leurs revendications légitimes ;
• Invite tous les travailleurs et travailleuses de la Mauritanie, toutes les organisations syndicales, toutes les organisations de la société civile et tous les partis politiques soucieux de la défense de la démocratie et de la justice sociale à agir ensemble pour dénoncer cet acte barbare ;
• Rappelle que ce crime ne restera pas impuni et exige à cet effet, une enquête indépendante sur cet incident afin de déterminer les responsables de ces crimes et leur traduction en justice ;
• Interpelle les pouvoirs publics pour mettre fin à leur comportement irresponsable et antinational aux agissements intolérables des forces de l’ordre et les tiennent responsables de la dégradation qui découlerait de la poursuite d’une telle politique.
Nouakchott, le 15 Juillet 2012
Le comité exécutif
Massiré Diop
