Les travailleurs de la société Mauritrac spécialisée dans l’entretien et la réparation des machines pour le compte de l’entreprise minière Kinross/Tasiast ont déposé un préavis de grève de 10 jours francs prenant effet à partir d’aujourd’hui, lundi 2 juillet 2012.

A travers ce préavis, les travailleurs entendent ainsi protester contre la détérioration de leurs conditions socioprofessionnelles et réclamer leur amélioration.

Parmi les raisons qui ont motivé le lancement de ce préavis de grève, les travailleurs comptent exprimer leur mécontentement contre la volte-face de la direction de la société qui a renié ses engagements même ceux consignés dans un protocole d’accord.

En effet, la société a décidé de revoir considérablement à la baisse, les montants alloués aux heures supplémentaires sur la base d’un décompte établi par ses soins. D’autres part, elle avait également assuré dans ce protocole d’accord que les autres points de revendication formulés par les travailleurs tels que la classification catégorielle, la prise en charge de l’ITS… seront satisfaites par une autre société dénommée Maur Equip, appartenant au même groupe, JA Delmas et qui devait voir le jour depuis le 1er juillet courant.

La particularité de cette nouvelle structure, c’est qu’elle devait gérer uniquement les travailleurs du groupe sur la mine de Tasiast car ils présentent des caractéristiques différentes de celles du personnel de la direction à Nouakchott.

Seulement, un nouveau coup de tonnerre s’est abattu sur la tête de ces travailleurs qui ont été surpris par une annonce du nouveau Responsable des Ressources Humaines au sein de la société Mauritrac, les informant que finalement Maur Equip n’existe plus. Une annonce qui sonne le glas de l’espoir suscité par les travailleurs de voir leurs préoccupations socioprofessionnelles sérieusement prises en considération.

Ajouter à cette situation, ces propos du nouveau DRH, sont aussi synonymes de la remise en question des accords signés entre les travailleurs et la société Mauritrac sous la supervision de l’Inspecteur régional du travail du ressort. Cette réaction a provoqué l’ire des travailleurs qui ont ainsi décidé de déposer ce préavis de grève pour demander l’application des points de revendication sur lesquels les deux parties ont trouvé un accord.

Il faut noter que la société Mauritrac a plusieurs fois prouvé sa mauvaise volonté à satisfaire les revendications formulées par les travailleurs même celles qui ont déjà fait l’objet d’un accord. Il faut préciser que la société Mauritrac cherchait plutôt à gagner du temps car ces travailleurs n’ont encore contracté aucun lien juridique avec cette nouvelle structure dont la mort a été annoncée avant même la naissance.

Il s'agit donc d'une manoeuvre dilatoire pour retarder au maximum l'exécution des points de revendication déjà mentionnés dans le protocole d'accord. Malgré toutes difficultés, les travailleurs sont disposés et déterminés à aller jusqu'au bout de leur lutte en vue de la satisfaction totale de leurs revendications socioprofessionnelles légitimes.

Massiré Diop
Chargé de presse et communication

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