Sidina Ould Zeidane avait été recruté en 2010 en qualité de technicien au niveau de la Mauritanienne pour la Construction et les Travaux publics.

Il travaillait sur le site de Tasiast, dans des conditions particulièrement pénibles, plus de 12 heures par jour, et, parfois, 24 heures sur 24, sans congés annuels ni repos hebdomadaire et le tout moyennant un salaire qui ne lui permettait même pas de subvenir à ses besoins minimums.

Notons que durant toutes ses années de bons et loyaux services, l’employeur par sa mauvaise foi, n’a jamais voulu inscrire, Sidna Ould Zeidane, au niveau de la Caisse nationale de Sécurité sociale, lui privant ainsi de bénéficier des prestations sociales.

Un jour, Sidina, en compagnie d’une soixantaine de ses collègues ont été abusivement licenciés par la direction de la société suite à un mouvement de protestation qu’ils avaient initié le 1er Mai dernier pour réclamer la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles légitimes.

Comme paiement des droits découlant de leur licenciement, la société s’est tout simplement contentée de jeter quelques miettes aux travailleurs. Une situation jugée insupportable d’autant plus que certains travailleurs ont été recrutés depuis 4 à 5 ans sans bénéficier d’avantages ni indemnités liés à l’exécution de leurs contrats de travail.

Comme le malheur ne venant jamais seul, alors qu’il effectuait des travaux sur le chantier de la société à Tasiast, de fines particules de minerai sont entrées accidentellement dans les yeux de Sidina. Il a été consulté par le médecin du site qui lui a prescrit une paire de lunettes très onéreuse que la société refuse de payer.

Ce licenciement collectif est venu consolider la mauvaise volonté de la société car lorsque Sidina a une nouvelle fois transmis ses ordonnances à la direction de la société, celle-ci lui a clairement signifié son refus total d’accéder à cette requête.

Actuellement, le travailleur traverse une situation difficile en raison de la baisse considérable et continue de sa vision chaque jour qui passe et il risque même de perdre définitivement la vue. Sidna effectue aujourd’hui quelques travaux en espérant pouvoir rassembler le montant nécessaire lui permettant de se procurer cette paire de lunettes et les médicaments qui l’accompagnent.

La CGTM exprime sa solidarité agissante à l’endroit de ce travailleur et demande à la société de prendre ses responsabilités afin de le rétablir dans ses droits. Elle condamne avec la dernière énergie les agissements inacceptable, irrespectueux et irresponsable de la direction de cette société à l’égard de ses travailleurs.

Massiré DIOP
Chargé de presse et communication