11-12-2025 20:16 - Mauritanie : le scandale du laboratoire de la police criminelle confirme un système incorrigible

Mauritanie : le scandale du laboratoire de la police criminelle confirme un système incorrigible

Kassataya -- L’ancien sénateur et président de l’organisation Transparency-Shamela, Mohamed Ould Ghadda monte au créneau pour pointer un contrat surévalué du projet de laboratoire criminel de la police, entaché de commissions occultes, et désormais transmis à la justice pour enquête approfondie.

Pour le gouvernement mauritanien, ce laboratoire devait être un outil moderne pour l’investigation. Mais aujourd’hui après des enquêtes approfondies de l’organisation Transparency-Shamela, il est devenu le centre d’un scandale politico-financier. Une société britannique et turque sont impliquées dans ce scandale financier. Elles auraient perçu des sommes importantes lors de la passation de marchés.

Plus de 2,5 millions d’euros et 500 000 dollars auraient été détournés. Cette affaire met en lumière la fragilité des mécanismes de contrôle des marchés publics en Mauritanie. Elle révèle aussi l’implication de hauts responsables politiques dans des pratiques de corruption systémique.

Les observateurs s’interrogent sur la façon de garantir les projets publics qui servent réellement l’intérêt général, et non les intérêts privés. Mais au-delà des procédures, c’est la confiance du peuple mauritanien dans ses institutions qui est en jeu.

Cherif Kane



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Commentaires (3)

  • Hartaniya Firilile (H) 11/12/2025 21:08 X

    Cette confiance est perdue depuis fort longtemps. Plus personne ne croit en la fiabilité des institutions, minées par une corruption qui gangrène profondément l'État dans son ensemble. Chaque fonctionnaire se réveille avec une seule préoccupation : combien pourra-t-il gagner aujourd'hui pour s'en vanter auprès de son épouse. Tous partagent la conviction que l'intégrité dans la gestion publique est une malédiction, tandis que le détournement serait légitime, comparable à un mets de fête. Ils s'accordent à penser que l'appropriation des fonds publics ne constitue pas un délit et que celui qui ne participe pas à ce pillage n'appartient pas véritablement à la nation. Ils représentent un modèle typiquement mauritanien d'enrichissement sans effort, tous complices dans leurs méthodes, sachant qu'il se trouvera toujours quelqu'un d'une autre communauté pour témoigner qu'ils ne sont pas les seuls à profiter d'un système sans contrôle, où même ceux chargés de le défendre y trouvent finalement leur intérêt.

  • Hartaniya Firilile (H) 11/12/2025 21:07 X

    Monsieur Kane, le constat le plus affligeant dans notre pays est que la corruption s'est transformée en véritable dogme pratiqué par l'ensemble des dirigeants et entrepreneurs. Quiconque refuse de participer à ce détournement des fonds publics est considéré comme un mauvais adepte. Nous pouvions espérer l'intégrité de certaines institutions, notamment celles chargées de maintenir l'ordre et d'inspirer la crainte. Cependant, face à des soupçons évidents qui touchent même les plus hautes sphères, il est légitime de s'interroger sur qui détient réellement les responsabilités dans ce pays.

  • Hartaniya Firilile (H) 11/12/2025 21:07 X

    On évoque la famille présidentielle qui déploie tous ses efforts pour accroître sa fortune depuis les plus hautes sphères, et personne n'échappe à cette influence décroissante jusqu'aux échelons inférieurs de la société, phénomène qui s'étend partout excepté chez les personnes défavorisées qui n'ont pas accès aux établissements de santé. Le personnage aspirant à une gestion transparente n'est autre que le ministre de l'Intérieur qui souhaite un parcours sans obstacle pour la présentation de sa candidature, nul ne devant entraver son ascension vers les sommets, car il entend écarter les généraux et ministres qui ont des ambitions sans oser les affirmer