29-10-2025 15:51 - Mali – Mauritanie : pas de fermeture de la frontière, selon un parlementaire malien
Shems Maarif -- Sur sa page Facebook, Mahfoudh Saleck a publié un extrait d’entretien avec un parlementaire malien membre du Comité d’amitié mauritano-malienne au sein du Parlement de transition, qui a tenu à garder l’anonymat.
Le responsable malien a démenti les rumeurs de fermeture de la frontière entre le Mali et la Mauritanie, assurant qu’il s’agissait d’“informations erronées” relayées par certains médias internationaux et des activistes sur les réseaux sociaux.
Selon lui, seule la circulation du bétail mauritanien vers les zones de pâturage maliennes a été restreinte, pour des raisons purement sécuritaires liées à la situation dans ces régions.
« La fermeture des frontières n’est ni envisagée ni à l’ordre du jour », a-t-il précisé.
Concernant le dossier des commerçants mauritaniens dont les boutiques ont été fermées au Mali, le parlementaire a salué l’envoi par le président mauritanien d’une délégation officielle à Bamako, une initiative qui, selon lui, devrait permettre de rapprocher les points de vue et de corriger les malentendus récents.
Il a également évoqué une rencontre tenue le mois dernier à Beyrouth entre des représentants des deux parlements, durant laquelle la situation des commerçants mauritaniens figurait parmi les principaux sujets abordés.
Des efforts sont en cours, a-t-il ajouté, pour résoudre plusieurs dossiers politiques, économiques et sociaux, notamment les plaintes de certains citoyens maliens vivant en Mauritanie qui dénoncent des mauvais traitements de la part de certaines autorités sécuritaires.
Sur le plan intérieur, le parlementaire a écarté tout risque de prise de Bamako par des groupes armés, affirmant que
« le gouvernement reste plus fort que les terroristes. L’armée malienne est bien équipée, soutenue par les forces du Sahel et les forces russes amies. Une chute soudaine est exclue. »
Interrogé sur les appels récents de Washington et d’Ankara conseillant à leurs ressortissants de quitter le Mali, il a relativisé :
« Les Américains et les Turcs sont presque inexistants ici. »
Enfin, il a estimé que les États-Unis cherchent à renforcer leur présence au Mali, rappelant qu’ils ont récemment signé un accord pour l’exploitation d’une mine d’or, et qu’ils « aspirent désormais à plus d’influence » dans le pays.
