Shems Maarif -- Lors de son intervention ce lundi à l’Assemblée nationale, le député Mohamed Fadel Cheikh Bouya s’est une nouvelle fois montré particulièrement critique envers le gouvernement.

« Nous assistons à une succession de contradictions », a-t-il déclaré, évoquant la gestion du récent rapport de la Cour des comptes. Le parlementaire a rappelé que, lors de la publication du rapport, le président de la Cour des comptes avait affirmé qu’aucune personne ne serait traduite devant la justice. Pourtant, a-t-il souligné, les médias publics ont ensuite accueilli sur leurs plateaux des invités qui ont nié tout détournement, préférant parler de simples fautes de gestion.

« Mais voilà que le Conseil des ministres décide finalement de renvoyer les personnes concernées devant la justice. Et soudainement, ces invités ont disparu des écrans comme par enchantement », a lancé le député avec ironie.

Mohamed Fadel Cheikh Bouya s’est interrogé : « À qui devons-nous faire confiance ? Aux invités des émissions, au gouvernement ou au président de la Cour des comptes ? »

Le député a par ailleurs dénoncé ce qu’il considère comme une sélection arbitraire des personnes poursuivies : « Les responsables choisis pour être traduits devant la justice l’ont été sans cohérence : des secrétaires généraux sans directeurs administratifs et financiers, des DAF sans directeurs généraux, et ainsi de suite. »