Nouakchott, 08 septembre 2025 – Le Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains (CSVVDH) a lancé ce lundi, à l’hôtel Azalaï de Nouakchott, un atelier de formation de cinq jours destiné à 35 jeunes – dont 20 femmes et 15 hommes – pour en faire de véritables ambassadeurs de la santé de la reproduction et des Droits Humains.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme WISH2-WACA (Santé de la Reproduction des Femmes – phase 2) Western Africa and Central Africa (WACA), financé par le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) du Royaume-Uni et mis en œuvre par un consortium d’organisations internationales parmi lesquelles MSI, IPAS, Options, Sightsavers, RAES et WiLDAF-AO. Un engagement pour les droits des jeunes et des femmes.

Dans son discours d’ouverture, la présidente du CSVVDH Madame Lalla Aicha Ouedrago a salué la présence des représentants du ministère de la Santé, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des organisations de la société civile, avant de rappeler la pertinence de cette initiative :

« Cet atelier vise à renforcer les capacités de jeunes ambassadeurs afin qu’ils deviennent des agents de changement POUR la promotion des droits en santé de la reproduction, de l’égalité de genre, de la communication transformationnelle et du leadership inclusif », a-t-elle souligné.

Elle a insisté sur les défis persistants en Mauritanie, notamment les mariages et grossesses précoces, l’accès limité aux services de santé maternelle de qualité, ainsi que la persistance des violences basées sur le genre (VBG), qui freinent l’épanouissement et la participation des femmes et des filles au développement du pays.

Un programme riche et interactif

Pendant cinq jours du 08 au 12 septembre 2025, les jeunes participants suivront des modules variés, allant de la compréhension des droits humains et de l’égalité de genre à la lutte contre les violences basées sur le genre et les mutilations génitales féminines (MGF), en passant par la promotion de la masculinité positive, la communication et le leadership inclusif.

L’atelier se clôturera par l’élaboration de plans d’action communautaires, que les ambassadeurs mettront en œuvre dans leurs localités respectives (Nouakchott, Brakna et Gorgol), en menant des sensibilisations, des causeries-débats et des campagnes médiatiques pour un changement durable des comportements et des normes sociales négatives non favorables au respect des droits des femmes , et autres groupes vulnérables défavorisés.

Un alignement avec les priorités nationales

La présidente du CSVVDH a rappelé que ce programme complète les efforts du Gouvernement mauritanien à travers ces différentes politiques et stratégies :

• de la Stratégie nationale de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente (SRMNIA),

• de la Politique nationale de promotion du genre,

• et du Plan de développement du secteur de la santé (PNDS),

Elle a lancé un appel à la mobilisation collective pour améliorer durablement le vécu des jeunes et des femmes, particulièrement en milieu rural.

Une étape vers un changement durable

À travers cette formation, les jeunes ambassadeurs deviendront des relais communautaires, capables de sensibiliser leurs pairs et d’impliquer l’ensemble des acteurs (familles, écoles, leaders communautaires et religieux) dans la lutte contre les pratiques néfastes et pour la promotion des droits de la santé de la reproduction et des droits humains.

Le CSVVDH, avec l’appui de ses partenaires, entend ainsi faire de cette initiative un levier puissant pour bâtir une Mauritanie plus inclusive, où la santé et l’égalité de genre deviennent des priorités nationales.

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