08-09-2025 12:51 - Les débarqués de la « Tcharka » révèlent un conflit latent entre le Wali de la Région et le député-maire de la ville

NORD INFO -
À Nouadhibou, les débarqués de la « Tcharka » étaient en sit-in, sous l’arbre de l’ancienne Maison des Jeunes, depuis plusieurs jours voire des semaines, pour sensibiliser les autorités sur leur sort afin qu’il trouve une solution.
Le maire et député de la ville M.El Ghassem Ould Bellali, passant quotidiennement à proximité du rassemblement, a été interpellé, ce jour-là , par les manifestants qui lui ont simplement demandé de l’eau à boire.
Le maire répondant positivement donne l’ordre, sans passer par le wali, de leur amener une petite voiture tricycle WAW pour les abreuver. Informé le wali donne l’ordre de placer la citerne à la fourrière et d’arrêter en garde à vue les employés de la mairie au commissariat de police.
Le maire prenant connaissance de l’affaire va au commissariat pour se solidariser avec ses employés. Il était prêt, dit-il, dans un audio traduit pour un collègue du parlement, à se constituer gardé à vue avec ses employés mais l’affaire fut vite étouffée et les débarqués de la TCharka trouvaient l’eau qu’ils avaient demandée au maire.
Cet incident, pour le maire, est grave car, pour lui toujours, il s’agit d’un abus d’autorité (il a cité le wali) qui devrait être l’apanage des administrateurs coloniaux. Selon le député-maire de Nouadhibou, l’acte ordonné par le wali de la région, méprise l’institution décentralisée qui est la commune, le maire et ses conseillers qui sont des élus du peuple. Pour lui, l’administration locale doit revenir à la raison pour servir les populations.
C’est ça son rôle. Mais on peut se poser la question suivante : Du moment que l’administration locale est un ensemble cadres administratifs qui servent l’état et qui se concertent les uns les autres, pourquoi le maire a-t-il pris la décision unilatérale de répondre positivement aux débarqués de la »Tcharka », sans passer par le wali, qui est le premier chef de la région ?
Signalons que malgré la révélation au grand jour de ce conflit, les débarqués de la « Tcharka » ont réglé le problème qui leur tenait à cœur. La fête du « Mewlid ENNEBI »ou « La Naissance du Prophète (PSL) célébrée vendredi 5 septembre leur a porté bonheur. Ils retournent à leur place, en attendant l’aménagement de la place d’ «ElBountiya», pourvu qu’ils respectent les critères d’hygiène inhérents à la zone initiale.
Pour nordinfo WEDDOU.