SHEMS MAARIF - Le maire de Sangrava, Mohamed Abdallah Ould Brahim, a lancé un appel pressant aux autorités nationales, notamment au Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) et à l’Agence Taazour, pour une intervention d’urgence en faveur des habitants de Touijikjitt, frappés par de violentes inondations.

Selon l’édile, 48 familles ont été contraintes de fuir leurs maisons, totalement inondées. Les pertes sont lourdes : habitations, vivres, effets personnels et biens de première nécessité ont été emportés. Les personnes âgées sont particulièrement en danger, a-t-il alerté.

La situation s’est aggravée dans la nuit du 6 au 7 septembre, alors que des quartiers entiers ont été isolés, rendant l’accès difficile. Le maire, accompagné des autorités administratives et sécuritaires, a constaté d’importants dégâts dans la partie sud-ouest du village, proche de l’axe routier principal.

« C’est l’année la plus difficile que nous ayons connue, et les premières pluies avaient déjà montré les signes d’une catastrophe imminente », a-t-il déclaré.

Une mission technique de la société ETER (Entreprise de Travaux d’Entretien Routier), dépêchée sur place par le ministère concerné, avait proposé des solutions temporaires, notamment la construction d’une piste sablonneuse et la fermeture de certains canaux d’évacuation. Un engagement avait été pris de rester sur place jusqu’à la fin de l’hivernage pour lancer ensuite la construction d’un pont définitif.

Mais selon le maire, aucune des mesures promises n’a été respectée. « Le sud-ouest de Touijikjitt reste gravement menacé, et un simple barrage provisoire n’a pas été renforcé comme prévu », a-t-il déploré.

Il a rappelé que ce point de passage n’est pas seulement vital pour Touijikjitt, mais constitue un axe stratégique reliant plusieurs wilayas densément peuplées et servant de corridor vers des pays africains voisins.