22-07-2025 12:13 - Israël lance une offensive terrestre dans le centre de Gaza, 25 pays demandent la fin de la guerre

Israël lance une offensive terrestre dans le centre de Gaza, 25 pays demandent la fin de la guerre

FRANCE 24 - L'armée israélienne a lancé, lundi 21 juillet, une offensive terrestre dans le centre de la bande de Gaza, à l'heure où 25 pays – parmi lesquels figurent la France, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie – appellent à la fin immédiate de la guerre dans le territoire palestinien assiégé et dévasté.

"La guerre à Gaza doit cesser immédiatement", écrivent les ministres des Affaires étrangères de ces pays dans un communiqué conjoint, publié à Londres. Pour ces ministres, "la souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets", ont-ils écrit, dénonçant "le refus du gouvernement israélien de fournir une aide humanitaire essentielle à la population".

Si l'Égypte voisine a salué l'appel des 25, le ministère israélien des Affaires étrangères a rapidement rejeté les accusations contenues dans le communiqué, les qualifiant de "déconnectées de la réalité" et assurant qu'elles "envoient un mauvais message au Hamas".

"Dégoûtant ! 25 nations mettent la pression sur Israël au lieu de le faire sur les sauvages du Hamas !", a de son côté affirmé sur X Mike Huckabee, l'ambassadeur américain en Israël.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a, elle, dénoncé des attaques israéliennes contre plusieurs de ses locaux de la bande de Gaza. Le directeur général de l'agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué sur X que des soldats israéliens étaient entrés dans la résidence du personnel à Deir el-Balah.

Ces militaires ont "(forcé) des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied", tandis que "le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d'une arme", a décrit Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Des opérations étendues dans le secteur de Deir al-Balah

De son côté, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) s'alarme d'une malnutrition grandissante dans le territoire palestinien. "Levez le siège et laissez l'aide humanitaire entrer en toute sécurité et à grande échelle", implore l'Unrwa.

Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza sont au bord de la famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Lundi, la Défense civile de la bande de Gaza et des témoins ont fait état de tirs d'artillerie sur Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, après que l'armée israélienne a annoncé des opérations dans cette zone.

L'armée avait annoncé lundi qu'elle allait étendre ses opérations militaires dans ce secteur, y compris "dans une zone où elle n'était jamais intervenue auparavant", sommant les habitants d'évacuer les lieux.

Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), entre 50 000 et 80 000 personnes se trouvaient alors dans ce secteur.

"Aucun endroit sûr"

Des familles entières se sont mises en route, transportant leurs affaires à bout de bras ou sur des charrettes tirées par des ânes en direction du sud, d'après des correspondants de l'AFP sur place.

"Pendant la nuit, nous avons entendu des explosions énormes", témoigne Abdallah Abou Slim, un habitant du secteur de 48 ans, qui signale des tirs d'artillerie. "Nous avons peur que l'armée israélienne prépare une opération terrestre à Deir al-Balah et dans les camps du centre de la bande de Gaza, où s'entassent des centaines de milliers de déplacés."

Hamdi Abou Moughsib, 50 ans, a déclaré à l'AFP que lui et sa famille avaient fui dès l'aube vers le nord, après une nuit de bombardements intenses. "Nous avons vu des chars avancer sur plus d'un kilomètre depuis Khan Younès (sud) en direction du sud-est de Deir al-Balah", a-t-il dit. "Il n'y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza", note-t-il. "Je ne sais pas où nous pouvons aller."

"Nous avons reçu des appels de familles assiégées dans la zone de Baraka, à Deir al-Balah, à cause des tirs de chars israéliens", a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza. "Il y a plusieurs blessés, mais personne ne peut accéder à la zone pour les évacuer."

Selon lui, au moins 15 personnes ont été tuées depuis l'aube dans différents secteurs de la bande de Gaza.

"Les bombardements ont lieu tout autour de notre bureau, et les véhicules militaires se trouvent à seulement 400 mètres de nos collègues et de leurs familles", a déclaré Mai Elawawda, responsable de la communication à Gaza pour l'ONG médicale britannique Medical Aid for Palestinians.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté.

En Israël, des familles d'otages retenus dans la bande de Gaza se sont dites "choquées" par les informations faisant état d'une offensive de l'armée dans le secteur de Deir el-Balah, craignant pour la sécurité de leurs proches.

Après l'attaque du 7-Octobre – qui a entraîné côté israélien la mort de 1 219 personnes et l'enlèvement de 251 autres dont 49 sont toujours otages à Gaza –, Israël a juré de détruire le Hamas et a lancé en représailles une offensive destructrice dans laquelle au moins 59 029 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Avec AFP





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : France 24
Commentaires : 0
Lus : 293

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (0)