17-12-2021 23:46 - Ouadane, le Président et le tourisme
 
 
									
										
Adrar-Info  - Il n’est que ravissant de constater, qu’au cours du festival de Ouadane, les pouvoirs publics, au travers du président de la république lui-même, ait   manifesté officiellement et publiquement l’intérêt que la Mauritanie gagnerait à encourager le tourisme chez nous.
Cette  volonté politique nouvellement exprimée, laisse présager que l’Etat compte prendre à bras le corps et dans les brefs délais,  les démarches nécessaires pour que le créneau « tourisme »  – à l’instar d’autres pays voisins et du monde  – devienne, un puissant vecteur de développement économique, social et culturel. 
A cet égard, le recul du tourisme dans bien  des pays de par le monde, dont ceux du Sahel  et  sa reprise récente en Mauritanie, en raison de la richesse de ses sites historiques, sa position géographique  privilégiée et surtout la sécurité qui y règne face au  terrorisme, offre présentement au pays,  d’énormes opportunités, qu’il convient d’apprécier et exploiter, étant entendu que :
« La contribution  « totale » du tourisme au PIB mondial est de 9,8 %. C’est plus que la contribution de l’industrie automobile, de l’industrie pétrolière ou de l’industrie agro-alimentaire. Par ailleurs,  le tourisme contribue à hauteur de 9 % à l’emploi dans le monde, ce qui représente 274 millions d’emplois». Selon   le World Travel & Tourism Council :
L’expérience de deux décennies, de « tourisme responsable en Mauritanie » (c’est à dire: Transport  de touristes par   vols hebdomadaires entre Paris et Atar, avec  séjour se déroulant pendant une semaine ou 15 jours ,quelque part , dans le désert,villes historiques et oasis), a prouvé son efficacité par  : La création de  nouvelles possibilités d’emploi, un relèvement du niveau de vie local, une mise en valeur et conservation du patrimoine naturel et culturel local, une diversité de sources de financement  en faveur  de l’économie locale.
Si donc,  les pouvoirs publics le voudraient, le modèle touristique en Adrar pourrait profiter également à toutes les autres régions du pays qui regorgent de divers  sites et variétés  touristiques.
Pour ce faire : De grands  chantiers  se doivent de voir le jour , en  complément  à  l’arsenal des œuvres de  développement, en cours de réalisation, pour  permettre – à  cours terme -  à  la Mauritanie  de se hisser  en tête des pays dits « émergents » dans  la sous région continentale.
Le pays   dispose, en effet, de suffisamment de cadres compétents pour élaborer et engager un programme national intégré  d’affermissement  du secteur du tourisme qui se focaliserait, entre autres,  sur les thématiques :
I : La vulgarisation de la culture du tourisme parmi les populations.
1. Le haut conseil de la Fatwa islamique et le ministère de l’Orientation Islamique , se doivent  d’expliciter davantage,  les relations des musulmans avec les non musulmans, sur la base des révélations du Coran.  Exemple,  la sourate Al kafirine (les infidèles) :
« 1. Dis: ô vous les infidèles! 2. Je n’adore pas ce que vous adorez. 3. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. 4. Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. 5. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. 6. A vous votre religion, et à moi ma religion ».
Et d’autres nombreux versets coraniques et Hadith prophétiques,  afin d’entourer la pratique de l’Islam en Mauritanie de sa véritable forteresse protectrice, contre tout obscurantisme et fanatisme religieux, propice à l’expansion du terrorisme, haine et violence.
Moderniser les Mahadras en y introduisant de nouvelles matières comme  :l’instruction civique, apprentissage des langues nationales et étrangères etc..
2. Les institutions juridiques et  législatives élaboreront  toutes les lois à mesure d’encourager le tourisme, en terre mauritanienne (facilité d’investissements, protection des patrimoines culturels, économiques, historiques, fonds d’aide  aux entreprises et acteurs de tourisme, implication des hommes d’affaires etc.)
3. Les établissements de formation professionnelle  s’émuleront à  favoriser  davantage  l’instruction des conservateurs de musées,  sites historiques,  bibliothécaires,  guides touristiques, cuisiniers, maitres d’hôtels, chameliers, cavaliers, âniers  etc.
4. Les médias et services de presse, se verront charger de sensibiliser les populations de la Mauritanie profonde sur l’amour de l’autre, l’acceptation de  l’étranger, la propreté, le savoir vivre élémentaire. Ils auront également à inculquer aux citadins, les vertus  du tourisme intérieur entre régions du pays. Son utilité instructive, humaine, morale, physique  et son concours à souder  et raffermir l’unité nationale etc.
 II: Repérage et aménagement des sites touristiques des autres régions
Avec la mise en service prochaine de l’aéroport international de Néma, l’achèvement de la route Bir Moghrein,–Atar- Tidjikja-Néma et le réseau routier qui quadrille toutes les régions du fleuve, il est loisible maintenant de répertorier et mettre en valeur tous  les sites touristiques potentiels dans le pays.
Du Tagant aux Hodhs, en passant par le Brakna et l’Assaba, se distinguent  les sites d’anciennes villes  et paysages pittoresques de dunes et montagnes;
Dans la région du fleuve, s’offrent  les faune et flore dans ce qui reste de forets , les lacs et parcs  d’animaux sauvages ( Djawling ,Gouraye etc..) , la vie pastorale des peulhs ,les  courses des pirogues , la navigabilité du fleuve, les champs de riz etc.
Sur la cote atlantique, en su du cap blanc, parc national du banc d’Arguin, les potentialités de ports de plaisance, sport nautique etc. sont multiples.
Vu  que les touristes aiment visiter des endroits attrayants, propres et non pollués, et  y accéder aisément, exige du gouvernement, une  mobilisation  de ressources importantes  pour aménager et développer tous ces sites. Ce qui ne manquera pas de créer de multiples opportunités d’emplois de jeunes  et une floraison de petites et moyennes entreprises.
III : Manager  le tourisme  « routard  » et « VIP »
Lors des sommets arabes et africains tenus , ces dernières années , à Nouakchott, il a été constaté un manque d’infrastructures hôtelières de haut standing , de villas de passage et de maisons d’hôtes, ainsi que les moyens de transports et de communications adéquats ( taxis et bus navettes etc..), en plus de l’inexistence des espaces culturels attractifs.
Par ailleurs, les nombreux touristes  « routard  » et « VIP »  qui entrent en Mauritanie ou en sortent , par voie terrestre et qui  rapportent à la population locale  des profits financiers non négligeables ,se plaignent souvent de manque d’attention, d’informations et de conseils à leur égard.  Les pouvoirs publics se doivent de leur attacher une attention particulière.
 
IV : Faire connaitre la Mauritanie aux touristes
Jusqu’ici, les touristes qui viennent en Mauritanie connaissent très peu, l’histoire, la musique, la vie sociale, les mentalités, les mœurs et habitudes dans le pays.
Dans ce cadre, de grandes places publiques,  inspirées  de : La place Jemaa el-Fna de Marrakech (Maroc), les Champs Elysées à Paris  ( France) ,Le Madison Square Garden à Manhattan (USA) ,  le lac Rose au Sénégal où seront exposés des foires culturelles et folkloriques   des conférences, films, théâtre, produits artisanaux et  maraichers, chants et danses folkloriques  de toutes les composantes sociales du pays, sont nécessaires.
Le festival annuel des cités du patrimoine  qui vient de se dérouler à Ouadane ,n’en serait que la  première étape d’une stratégie touristique hautement conduite  pour booster l’économie du pays.
Vivement donc, un ministère chargé uniquement du tourisme et loisirs en Mauritanie
Ely Salem Khayar  Adrar.Info
23 Avril 2018 (réactualisé le 16 décembre 2021)
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Top 5 des destinations touristiques d’Afrique en 2017
    Maroc : 11,35 millions de visiteurs (+9,8 %)
    Afrique du Sud : 10,29 millions (+2,5 %)
    Egypte : 8,3 millions (+58 %)
    Tunisie : 7,05 millions (+23,2 %)
    Algérie : 2,4 millions (+17,6 %)
 
En Egypte : Les recettes touristiques du pays ont bondi de 123,5 % par rapport à l’année précédente, atteignant 7,6 milliards de dollars (environ 6,17 milliards d’euros) l’an dernier. Le nombre de touristes qui ont visité le pays pendant cette période a augmenté de 54 % pour atteindre 8,3 millions. Le tourisme est l’une des principales sources de devises étrangères du pays, qui a souffert de plusieurs chocs ces dernières années.
Au  Maroc : L’année dernière a été « exceptionnelle » pour le secteur touristique marocain avec une forte croissance du nombre d’arrivées de touristes non-résidents, de nuitées dans des hôtels classés et de recettes en devises étrangères. 
Le ministère du Tourisme, des Transports aériens, de l’Artisanat et de l’Économie sociale a noté que le nombre d’arrivées de touristes aux postes frontaliers s’élevait à 11,35 millions, en hausse de 10 % par rapport à 2016, soit plus d’un million de touristes supplémentaires.
En  Tunisie : Le tourisme représente 8 % du produit intérieur brut tunisien et constitue une source importante de devises étrangères et d’emplois. Le nombre de touristes étrangers en Tunisie a augmenté de 23 %, l’an dernier par rapport à l’année précédente. Le tourisme reprend après deux ans de paralysie liée aux attaques terroristes.Selon les données de l’OMT.

 
             
             
             
         
	   
	   
 
  
  
  
 