04-04-2015 11:54 - Les élites françaises, le terrorisme et les caricatures (5)/Par Ahmedou Ould Moustapha

Le Calame - Suite aux attentats terroristes contre Charlie Hebdo, le 11 janvier dernier, bon nombre de figures politiques et intellectuelles françaises ont versé dans des surenchères ou délires islamophobes jamais atteintes en France. Monsieur Ahmedou Ould Moustapha en a sélectionné quelques unes de ces figures, les plus emblématiques, pour leur opposer une réponse graduelle, à cinq niveaux.
Afin de permettre aux lecteurs de mieux comprendre les vraies raisons de ce sentiment de haine contre l’Islam, distillé dans la société française bien avant ces attentats, qui constituent une sinistre occasion d’amplification, par les organismes sionistes qui l’entretiennent et qui exercent à cet effet une influence de plus en plus évidente sur les médias de façon générale et sur les politiciens français en particulier, si bien que des personnalités emblématiques commencent à s’en agacer, telles que Roland Dumas par exemple.
Nous vous livrons cette semaine la cinquième et dernière partie de cette réponse
Les caricatures de Charlie Hebdo
Pour la clarté du propos, ce cinquième niveau sera décliné à petits traits en deux étapes,
Le terrorisme ‘’islamiste’’, phénomène politique ou religieux ?
Tout d’abord, il faut préciser que les caricatures de Charlie Hebdo et la réaction lucrative de ses lecteurs (7millions d’exemplaires vendus), provoquée par l’attentat du 11 janvier dernier, ne présentent aucun intérêt. Sauf pour ce Journal qui en a trouvé un sujet porteur pour en vivre, encore que le but recherché par son commanditaire ait été atteint, même si c’est au prix d’une méprise à l’encontre de plus d’un milliard de musulmans.
Ce Journal est un simple affidé du sionisme, la preuve est qu’il ne peut faire aucune caricature sur le Judaïsme ou sur les juifs, ou encore sur l’Etat d’Israël.
Pour autant, si des hommes se réclamant de l’islam sont violents, par inculture et pour des raisons politiques, comme souligné ci-dessus par le CTCC américain, cela n’a rien à voir avec l’Islam : parce que les individus ont une identité faite de plusieurs appartenances, nationale ou régionale, ethnique ou raciale, religieuse ou culturelle, politique ou idéologique, et il suffit qu’une seule appartenance soit touchée pour que la personne s’en trouve affectée. Et l’on a toujours tendance à se reconnaître dans celle qui est la plus attaquée.
Ainsi, chacune de ces appartenances peut prédisposer une personne ou plusieurs personnes à une réaction violente qui peut aller jusqu’au meurtre. Toutes les communautés humaines partagent cette tendance naturelle à produire des terroristes chaque fois qu’elles se sentent humiliées dans leur identité ou menacées dans leur existence. Et ces terroristes, qui agissent souvent de leur propre chef, peuvent commettre des pires atrocités tout en ayant la conviction d’avoir réagi en légitime défense, de mériter le paradis ou l’admiration des leurs.
Ensuite, combien d’hommes ou de groupes d’hommes, juifs, chrétiens, musulmans et autres ont dévoyé leur religion ou perverti leurs propres croyances pour justifier leurs crimes contre d’autres hommes, femmes et enfants ?
André Malraux a dit : « Lorsque les systèmes de valeurs s’écroulent, l’homme ne trouve qu’une chose, son corps, c’es-à -dire ce qui est physique, donc la drogue, le s… et la violence qui deviennent alors des substituts naturels à la place de Dieu ».
Par ailleurs, les extrémistes ou fanatiques ont toujours existé dans toutes les sociétés du monde :
- En Europe avec la bande à Bader (Allemagne), les brigades rouges (Italie), l’IRA (Grande Bretagne), l’ETA (Espagne), sans parler du terrorisme qui a jalonné l’histoire de la France, depuis décembre 1800, à la rue Saint-Nicaise où 8 personnes ont été tuées et 28 blessées, suite à un attentat qui visait Napoléon Bonaparte ;
- En Amérique Latine avec les sentiers lumineux (Bolivie), les sandinistes (Nicaragua), les FARCs (Colombie), etc. ;
- Et aujourd’hui au Proche Orient avec les terroristes qui utilisent le sentiment religieux (l’Islam) et l’extrême droite sioniste qui gouverne en Israël et qui mène indéfiniment une guerre asymétrique contre un peuple presque totalement désarmé, en tuant à chaque fois des milliers de personnes au motif de quelques roquettes tirées dans le vide, sans compter les attentats dits ciblés effectués partout dans le monde par le MOSSAD israélien contre des arabes et des musulmans.
Tout cela pour dire que le terrorisme est un phénomène politique et non religieux. Le Coran interdit expressément le recours à la violence au nom de la religion mais surtout au meurtre volontaire ou gratuit. Et en plus de ceux qui sont déjà cités plus haut, on peut faire appel à plusieurs autres versets coraniques pour convaincre davantage, mais arrêtons-nous aux trois versets suivants :
« Quiconque aura tué un être humain sans que celui-ci ait commis un homicide … sera censé avoir tué l’humanité entière. Celui qui aura sauvé la vie d’un seul homme sera tenu pour le sauveteur de tout le genre humain » (La Table Servie, verset 32)
« Nulle contrainte en religion ! » (Famille d’Imran, verset 156) ;
« Par la sagesse et la bonne exhortation appelle les gens au sentier de Ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon » (Les Abeille, verset 125).
Tel est le message humaniste et universel de l’Islam qui, venant de la racine du mot Salam, signifie paix. C’est la vérité de son Verbe et la sincérité de cette paix qu’il véhicule qui font sa force et expliquent sa victoire sur les croisées du haut moyen âge et sa poussée planétaire d’hier et d’aujourd’hui. Hier ce fut contre l’Eglise, aujourd’hui c’est contre le sionisme dont les éternelles et vaines tentatives pour le contenir ne changeront rien, il les a toujours surmontées et les surmontera toujours, éternellement.
C’est une volonté divine clairement exprimée dans le Coran : Allah a clôturé le cycle prophétique avec le sceau des prophètes, Mohamed, et IL a choisi pour l’éternité la religion de son dernier messager sur terre.
C’est cette volonté divine qui explique, d’une part, la progression exponentielle de l’Islam dans le monde et, d’autre part, la régression continue des religions antérieures. Parce que la mission de celles-ci avait un caractère temporel et conjoncturel, alors que celle de l’Islam, ayant une portée universelle, transcende le temps et l’espace. C’est donc vain de tenter de le contenir, c’est comme essayer d’arrêter la machine inexorable du temps.
Les grands penseurs de l’Occident sur le Prophète Mohamed
La démarche, ici, s’appuiera sur les témoignages des plus grands penseurs que les pays occidentaux aient jamais connus. Il s’agit simplement de demander aux lecteurs de Charlie Hebdo et aux autres de juger en âme et conscience ce qui va suivre, puis de partager avec des sommités de la pensée occidentale les conclusions auxquelles elles ont abouti, après avoir profondément étudié le Coran et la vie du Prophète. Et il ne serait même pas nécessaire de faire appel à l’interprétation explicative des exégètes musulmans, cela aurait demandé beaucoup plus de temps.
Donc à cette deuxième étape, nous emprunterons aux travaux remarquables du professeur Moussa Hormat-Allah quelques citations des plus grands esprits occidentaux. Le Professeur Hormat-Allah a acté ses travaux dans plusieurs ouvrages dont celui qui nous intéresse ici : Mohammed, le vrai visage du Prophète de l’Islam.
Dans cet ouvrage, l’auteur démonte avec brio les clichés et stéréotypes que certains intellectuels occidentaux, « les faussaires », mettent en avant, avec une malhonnête pour le moins pathétique si ce n’est une ignorance affligeante, aux fins de justifier leur aversion pour l’Islam (comme la rédactrice en chef de Marianne).
Mais plus intéressant encore, il met en évidence l’admiration que vouent au Prophète ces grands esprits occidentaux : leurs témoignages sont fascinants.
Le mérite du professeur Hormat-Allah aura été son exploration fabuleuse de la pensée occidentale à travers les monuments qui l’ont le plus magnifiée. Et il ne s’agit pas de n’importe quels savants ou penseurs de l’occident – oh que non ! – mais de la crème de son élite culturelle et intellectuelle, de l’époque des Lumières jusqu’à présent.
Commençons d’abord par étayer ce propos avec M. Jean Prieur qui, dans son livre Mohamed Prophète d’Orient et d’Occident, écrit :
« Depuis trois siècles, tout ce qu’il y a d’intelligent et de libéral en Europe, a reconnu la grandeur du Prophète, ainsi que la valeur irremplaçable et universelle de son message ».
Écoutons à présent ces esprits ‘’ intelligents et libéraux en Europe’’, sélectionnés par le professeur Moussa Hormat-Allah: En Grande Bretagne, voici l’historien et essayiste que les anglo-saxons considèrent comme « le plus grand anglais depuis Shakespeare », Thomas Carlyle : « Les mensonges qui ont été amassés autour de cet homme (le Prophète Mohamed) ne sont honteux que pour nous seuls ».
Et Carlyle ajoute : « La parole d’un tel homme est une voix qui surgit au cœur même de la nature. Les hommes l’écoutent et doivent l’écouter, en s’y ouvrant plus qu’à toute autre chose, car tout le reste n’est que du vent en comparaison ».
Il faut tout de même souligner que ce sympathique Carlyle n’était nullement tendre avec le style littéraire du Coran. Contrairement au prix Nobel de littérature en 1925, Georges Bernard Shaw qui a écrit : « Tous les livres sacrés ou non sont pauvres et humbles à coté du Coran ».
Ce dernier, Irlandais, a également écrit : « j’ai étudié cet homme merveilleux (Mohammed) et, loin d’être un antéchrist, il doit être appelé le sauveur de l’humanité. Je crois que si un homme comme lui devait assumer la direction du monde moderne, il réussirait à résoudre ses problèmes d’une façon qui lui apporterait la paix et le bonheur tant désirés ».
Et G. Bernard Shaw va plus loin : « IL (le Prophète Mohamed) est le sauveur du monde et le plus grand prophète ». ( … ) « La religion de Mohamed est la seule qui convienne au genre humain ».
En France, voici Jean Jacques Rousseau, s’adressant avec ferveur au Prophète en ces termes : « Ô, Mohammed, messager du Coran, où te trouves-tu ? Viens, prends nos mains et amène-nous aux jardins, au désert ou à la prairie, là où tu le désires. Si tu nous invitais même au fond d’une mer de malheurs, nous irions, car tu connais nos vies et nos destins mieux que nous mêmes ».
Et voici Voltaire (repenti) : « Ce fut certainement un très grand homme qui forma de grands hommes (…) Il joua le plus grand rôle que l’on puisse jouer sur la terre aux yeux du commun des hommes… »
Qu’il me soit permis de faire ici un petit commentaire, parce que Voltaire n’est pas n’importe qui en occident, il est ‘’le prince de l’esprit’’ et on l’a surnommé aussi ’’l’Homme universel’’.
Anticlérical viscéral qu’il était, après avoir qualifié Moïse de sorcier et Jésus « de juif fanatique », Voltaire écrivit une pièce de théâtre, « Mohamed ou le fanatisme », où il s’attaqua violemment au Prophète Mohamed. Et on sait que Napoléon, qui avait profondément étudié l’Islam, n’appréciât guère cette pièce dont il dira, un jour d’octobre 1808, au cours d’un entretien qu’il accorda au plus grand poète allemand, fasciné par l’Islam, Goethe : « je n’aime pas cette pièce, c’est une caricature ! ».
Il est toutefois vrai qu’en écrivant cette pièce, Voltaire ne connaissait rien de l’Islam et de son Prophète, si ce n’est les clichés et stéréotypes que véhiculèrent les milieux anti-islamiques telle que l’Eglise. Mais par la suite, Voltaire écrivit Charles XII où il se montra très « séduit par la tolérance des ottomans qu’il oppose à la barbarie des défenseurs de la croix ». Il ira même jusqu’à conclure « que l’Islam est le pur théisme, la religion naturelle et par conséquent la seule véritable ».
Il faut ajouter que la pièce de théâtre en question avait connu un très grand succès, mais dès que voltaire s’est repenti, après une étude minutieuse de l’Islam, elle a été vouée à l’oubli, parce que son auteur avait opéré un revirement de 180 degrés, ce qui signifie que ce succès était dû non pas à une quelconque valeur mais uniquement aux calomnies que la pièce proférait contre le Prophète et aux diatribes contre l’Islam. Mais désormais, pour Voltaire, « toutes les religions à l’exception de l’Islam ont été établies sur des cabales et sur la démagogie ».
Il sera plus catégorique : « La religion de Mahomet est la plus brillante, la seule qui semble être, en naissant, sous la protection de Dieu ». « Les lois de Mahomet subsistent encore dans toutes leur intégrité, et nul prétendu docteur n’y a rien changé ».
Il dira ailleurs, dans son livre Mélanges, s’adressant à l’Eglise et reprochant à Jésus de « n’avoir su ni écrire ni se défendre … Mahomet avait le courage d’Alexandre avec l’esprit de Numa… Le Mahométisme (l’Islam) n’a jamais changé, et vous autres vous avez changé 20 fois toute votre religion ».
Tel est Voltaire, avec sa lumineuse prescience, fulgurante par moment, il est l’un de ceux qui ont le plus fait connaître l’Islam dans les milieux intellectuels occidentaux.
Pour les autres grands penseurs français tels que Victor Hugo, « le plus grand poète français » , Alphonse de Lamartine, « chef de file de l’école romantique » , Napoléon Bonaparte, qui a fait de la France ce qu’elle est aujourd’hui, le comte Henri de Boulainvilliers, « précurseur des Lumières », etc., le lecteur ferait mieux de consulter l’ouvrage susvisé du Pr. Hormat-Allah qui lève le voile sur l’islamité, pour ne pas dire l’islamisme, de ces grandes figures de la France.
En Russie, voici Léon Tolstoï, philosophe et «plus grand écrivain russe », qui écrit : « le Coran contient des instructions et des vérités claires et faciles, dont tous les gens, quelque soit leur niveau, peuvent profiter. Les versets coraniques prouvent la dignité de l’Islam et la pureté de son message ».
Là aussi, un petit commentaire s’impose : Ce grand philosophe pensait sans doute à ce verset du Coran : « Nous fîmes de ce Coran une œuvre accessible afin qu’il puisse servir de rappel. En est-il qui en feront leur profit ? ». (S. La Lune, verset 17
En effet, loin d’être une œuvre obscure, indéchiffrable, chargée d’énigmes ou de récits rédhibitoires, le Coran se révèle abordable de prime abord, humain, d’une étonnante simplicité. Et d’une vérité scientifique inattaquable.
Écoutons à ce sujet ce qu’en pense l’éminent philosophe et sociologue anglais, Spencer Hubert : « Les savants du monde, réunis, peuvent-ils déceler une seule erreur dans le Coran ? Ils ne pourront rien y trouver de faux, même en se référent à toutes les découvertes scientifiques (…). Chaque nouvelle donnée de la science, recèle une confirmation manifeste de ce que le Coran a déjà annoncé ».
En Allemagne, après « le plus grand poète allemand », Goethe, voici le plus grand philosophe allemand, Nietzsche : «Le christianisme nous a frustrés de la moisson de la culture antique et, plus tard, il nous a encore frustrés de celle de la culture islamique. La merveilleuse civilisation maure d’Espagne, au fond plus proche de nous, parlant plus à nos sens et à notre goût que Rome et la Grèce…
Les croisées combattirent plus tard quelque chose devant quoi ils auraient mieux fait de se prosterner… La Noblesse allemande est absente de la culture supérieure : on en devine la cause…le Christianisme, l’alcool, les deux grands moyens de corruption… En soit, on ne devrait même pas avoir à choisir entre l’Islam et le Christianisme…Guerre à outrance avec Rome ! Paix et amitié avec l’Islam… ».
Ce texte de Friedrich Nietzsche, tiré de son livre L’Antéchrist, a été bien replacé dans son contexte par le professeur Hormat-Allah lorsqu’il met en évidence l’admiration que portait le philosophe à l’empereur allemand Frédéric II pour avoir invité ‘’ auprès de lui des érudits musulmans et ce, au mépris des interdictions et des attaques de l’Eglise catholique romaine…’’.
Mais au-delà de cette précision du Professeur Hormat-Allah, le philosophe allemand avait adressé une lettre au célèbre écrivain Malwida Von Meysenbug, son amie, où il expliquait que la raison de la publication de ce livre était de briser le tabou et d ‘exprimer tout haut sa fascination pour l’Islam.
Dans cette lettre, Nietzsche écrit : « … Par chance je suis dépourvu de toute ambition politique ou sociale, en sorte que je n’ai à craindre aucun danger de ce coté-là , rien qui me retienne, rien qui me force à des transactions ou des ménagements ; bref, j’ai le droit de dire tout haut ce que je pense et je veux une bonne fois tenter l’épreuve qui fera voir jusqu’à quel point nos semblables, si fier de leur liberté de pensée, supportent de libres pensées. »
En Amérique, voici l’éminent professeur de médecine, reconnu par tous ses pairs, Jules Masserman (juif américain) : « Des gens comme Pasteur et Salk furent des leaders au sens premier du terme. Des gens comme Ghandi et Confucius, d’un coté, et comme Alexandre, César et Hitler de l’autre, furent des leaders dans le second sens du terme et peut-être dans son troisième sens.
Jésus et Bouddha appartiennent à la troisième catégorie. Quant à Mohammed qui réunissait les trois qualités (sagesse/science, pacifique, conquérant) on peut dire qu’il fut le plus grand leader de tous les temps. Moïse avait fait de même dans un moindre degré ».
Peut-on maintenant espérer que les lecteurs de Charlie Hebdo et les autres, Manuel Valls et Sarkozy en particulier, prennent le temps de lire ce qui précède, pour approfondir leur connaissance sur la nature et les qualités du Prophète de l’Islam, afin de prononcer leur verdict en âme et conscience ?
Ahmedou Ould Moustapha