Le Rénovateur Quotidien - C’est dans la salle de l’Institut Français de Mauritanie que le Battle des mots réunissant les jeunes de la cité, a eu lieu ce vendredi 13 mars 2015.

Ce concept dans le Hip Hop met en compétition deux rappeurs pour le meilleur des rimes. Ce type de communication permet aux adversaires de faire une guerre de mots en alternance des tours de paroles, un clash de 30 secondes pour chacun pour une improvisation en « Ego trip ou en Freestyle ».

Tout les moyens sont bons pour les unir et créer des liens, d’où la vision de l’artiste slameur Cheikh Sidi Diagne alias Mister X, d’initier les jeunes qui prospèrent dans l’art urbain, au Battle. L’initiative permet de mettre en évidence leurs talents, leurs pouvoirs des mots, et leur permettre d’oublier toute timidité et toute peur de la scène.

C’est la guerre des mots, guerre des rimes, rythmée par la mélodie sonore du beat (instrumental). Une nouvelle forme d’expression qui offre à ces jeunes le verbe facile. La capacité d’improviser et de communiquer tout en respectant certaines normes dans la logique des rimes et des mesures.

Tout à commencer par un mois d’atelier de formation offert à 44 jeunes mauritaniens, des séances d’apprentissage et de professionnalisation sur les techniques du rap, sur le respect des mesures, et d’improvisation et sur l’initiation au micro et la présence scénique.

« Dans cet élan de promouvoir les jeunes talents il est important de souligner que créer ces échanges c’est aussi créer une école, ce Battle a permis de nouer des liens, d’offrir un sourire à chacun et de donner espoir à ceux qui ont l’ambition dans le Hip Hop ».

Sur le ring du Battle 22 jeunes de la nouvelle génération du Hip Hop se sont confrontés. Au final seuls deux adversaires se retrouvent sur la dernière face to face « kriminal El Poulo contre Kartous Diaw ». Après le vote du public Kartoush Diaw remporte la baille des mots, un jeune issu de la cité Nouakchottoise qui se faufile de jours en jours parmi les figures du mouvement hip hop mauritanien.

Ces jeunes ont compris que la vraie bataille est celle qui se fait par l’expression. Dans cet élan de communication artistique ils trouvent une issue, un refuge auprès d’acteurs culturels comme Mister X avec ses initiatives de jeunes, comme Monza avec Assalamalekoum Découvertes qui part à la recherche de nouveaux talents sur toute l’étendue du territoire mauritanien e mais aussi Lamine Kane avec son école « Nouakchott Musik Action ».

Tous participent à l’évolution et à l’émulation de la culture artistique Mauritanienne et fournissent également des efforts pour la promotion de la culture en général.

Houleye Kane