30-06-2014 12:50 - Ramadan 2014 : Quand les commerçants se payent la tête du client

Temps Forts - Le mois béni du ramadan est là . Et avec lui, la grâce, et la foi. Abstinence et renoncement rythment le quotidien du croyant. Cette période est attendue, souvent avec dévotion, mais aussi avec une certaine appréhension du côté du panier de la ménagère.
Si ce mois est propice au recueillement, il n’en reste pas moins celui ou les prix des produits de première nécessité s’affolent, au grand désarroi des familles touchées par la surenchère.
En effet, du fait de la surconsommation « aigue » et l’esprit de fête qui accompagne la période de jeûne, de nombreuses personnes font exploser leur budget. Il arrive qu’on dépense en une semaine ce qui était censé servir pendant un mois.
Les commerçants, sont du reste connus pour leur propension à profiter de tout pour faire grimper les prix. Les factures du Riz, blé, huile, lait, sucre, datte et viandes atteignent des niveaux exagérés.
Même ces augmentations découlent naturellement de la loi de l’offre et de la demande et que le phénomène soit connu dans tous les pays musulmans, la réalité dans notre pays est plus amère. L’exception mauritanienne veut en effet que même l’augmentation ne soit pas plafonnée, ni réglementé par l’Etat.
Chaque commerçant fixe son prix selon son humeur et à la tête du client. On se demande, dès lors, quel rôle joue le l’opération ramadan (EMEL) qui est censée faciliter l’accès des produits de bases aux personnes nécessiteuses.
Par ailleurs, l’Etat semble préoccupé par d’autres choses que le contrôle des prix. Si d’ailleurs toute « révision » à la hausse des prix, surtout ceux concernant les produits de première nécessité, notre pays se distingue par son absence dans le domaine de la réglementation, ouvrant ainsi une brèche dans laquelle les commerçants s’engouffrent allègrement. Et tant pis pour ceux qui n’ont que le Smig ou la pension. Ramadan Moubarak
Houleye Kane