Les commerçants du marché de Rosso-Mauritanie ont vu leur chiffre d'affaires journalier augmenter considérablement, grâce aux achats de pèlerins sénégalais bloquées des heures durant sur place, en attendant de rejoindre le Sénégal à partir du bac reliant les deux pays par le fleuve.

De longues files de voitures se formaient sur la route menant à Rosso-Mauritanie, depuis jeudi, où des voyageurs et pèlerins de la ziarra annuelle de Nimzath (3-8 août) étaient bloqués, en attendant de traverser pour le Sénégal.

Sans doute par nécessité ou dans le but simplement de tuer le temps, ils se rabattent naturellement sur le marché local, pour faire leurs emplettes. Des souvenirs de leur séjour mauritanien ou simplement des denrées alimentaires.

Mokhtar, visiblement dépassé par l'affluence, peine à satisfaire les clients, présents par dizaines dans son échoppe de tissus. "On rend grâce à Dieu, dit-il, c'est vrai que les jours où il y a des évènements, nous rencontrons plus de clients".

Salim, un commerçant spécialisé dans le négoce de produits alimentaires, fait observer que "c'est exceptionnellement en période de fête ou lors d'évènements comme la Ziarra annuelle de Nimzath que les boutiques restent ouvertes jusque tard dans la nuit pour satisfaire la clientèle".

"Nous attendons depuis plusieurs heures, autant faire des achats et trouver des produits que l'on trouve rarement au Sénégal, comme certains tissus", déclare à l'APS une jeune femme portant un sachet plein de tissus.

D'autres produits comme le thé vert ne sont pas en reste. Selon un commerçant mauritanien, ce produit est mieux vendu lors d'évènements de ce genre. "C'est surtout les voyageurs en partance pour le Sénégal qui en achètent en grande quantité, car ici, nous disposons de plusieurs variétés de thé à un coût très réduit".

"Il existe ici du lait de bonne qualité. Je profite donc de l'attente pour en acheter. Pourtant, je voulais juste acheter un briquet que j'ai vite laissé tomber, car il coûte 300 FCFA l'unité à Rosso" Sénégal, explique un autre pèlerin sénégalais qui a requis l'anonymat.