20-07-2013 18:05 - SNEM / Communiqué - La justice a échoué dès le départ, libérez nos frères de Kaédi !
Le 07 juillet 2013, un citoyen mauritanien blanc giflait une citoyenne mauritanienne noire dans la ville de Kaedi suite à une dispute entre les deux. La police kaedienne sensée gérer la situation et trancher en toute objectivité a préféré se laisser aller par son racisme qui l’a toujours caractérisé quand il s’agit d’un négro mauritanien et d’un maure blanc.
C’est alors que le gifleur sera libéré alors que la giflée restait encore en garde à vue. Une situation qui n’a pas tardé à inciter le courroux des populations négro africaines de la ville.
Les jeunes auraient fait une descente au marché plus précisément à la boutique du commerçant gifleur pour se rendre justice après l’échec de celle sensée être au service de tous les citoyens mais qui, malheureusement baigne dans le communautarisme profond.
Il y a eu des débordements et depuis lors, des jeunes négro mauritaniens sont arrêtés, torturés de façon très sauvage et barbare par la police et déférer en prison sans la présence d’un seul avocat. A l’heure ou nous écrivons ces lignes, le nombre des jeunes en prison suite à cette affaire est de neuf.
Face à cette situation, nous, Syndicat National des Etudiants de Mauritanie (SNEM) fidele à notre profil de syndicat étudiant de lutte, à notre combat pour une Mauritanie débarrassée de tous les germes de l’injustice, pour la recherche de la vérité, contre l’oppression et l’injustice et en fin pour l’unité du peuple mauritanien,
1. Dénonçons la défaillance du système judiciaire, les arrestations arbitraires, racistes et discriminatoires et la démission de l’Etat mauritanien,
2. Condamnons aussi bien la partialité de la justice que les tortures sauvages et barbares indignes de notre pays et de notre époque,
3. Tenons responsable l’Etat mauritanien de la situation et le mettons en garde contre toute atteinte à l’intégrité moral et physique de nos frères de Kaedi,
4. Dénonçons aussi bien la répression des jeunes de Kaedi par la police et la garde que le refus par les autorités de Kaedi de leur octroyer l’autorisation de tenir une marche pacifique de dénonciation,
5. Exigeons la libération immédiate et inconditionnelle des détenus.
Par ailleurs nous lançons un appel solennel à toutes et à tous les étudiants, à la société civile et à toutes les personnes de bonne volonté épris de justice et soucieux de la stabilité à Kaedi à venir se joindre à nous ce lundi 22 juillet 2013 à partir de 10 heures devant le Ministère de l’intérieur pour exiger la libération de nos frères.
Nous estimons que la justice a échoué dès le départ et que nos frères ne doivent qu’être libérés.
Nouakchott le 19 juillet 2013
SNEM : Le bureau National
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