29-06-2013 10:12 - Consultations nationales sur l'agenda post 2013: Les ONG Nationales de développement ne doivent pas être en reste
Dans le cadre des Consultations nationales Post 2015, s’est tenu l’atelier régional de Nouakchott du 24 au 25 juin 20013 sous les auspices du
MAED, du SNU et le représentant du PNUD, M. Souleymane Boukar.
Le processus de consultations nationales a été lancé en avril 2013, après la désignation de la Mauritanie en janvier pour piloter ces consultations nationales portant sur l'Agenda de développement de l'après 2012.
Dans ce cadre, il est prévu, en collaboration avec le ministère des affaires économiques et du développement et le PNUD, d'organiser à Nouakchott, Kaédi et Kiffa, trois ateliers interrégionaux, qui auront lieu respectivement du 24 au 25 juin, du 27 au 28 juin et du 30 juin au 1er juillet 2013.
L’atelier de Nouakchott qui regroupe les Wilaya de la Zone 3 : du Nord l’Adrar, le Tiris Zemmour, et Nouadhibou.
Il s'agit d'engager, au niveau régional, un processus participatif et inclusif de consultations sur l'agenda post 2015, de favoriser l'implication et la participation de l'ensemble des secteurs économiques et sociaux, des élus, des acteurs de développement et des organisations de la société civile ainsi que de recueillir les différentes contributions à l'agenda mondial sur le développement post 2015, les perspectives et les visions d'avenir en plus de la prise en compte des besoins, priorités et des perspectives faites à cet atelier.
Dans ce contexte faut il rappeler que le troisième Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP 3), en cours d'exécution, a été élaboré conformément aux orientations définies par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz. Le wali de Nouakchott, M. Fall N’Guissaly, le président de la Communauté urbaine de Nouakchott, M. Ahmed Ould Hamza, des représentants des wilayas du Nord, les walis mouçaid, les hakems des moughataas, les ONGs et les maires des communes des wilayas en question ainsi que ceux de Nouakchott ont participé à cet atelier.
Ces activités qui répondent aux buts des programmes socio économiques des Nations Unies à travers le PNUD constituent également les objectifs des OMD pour constituer le cadre international idéal de développement qui doit orienter les programmes de développement durable.
Ces consultations sont menées pour impliquer et engager les différents segments de la société pour impulser le développement durable et le pérenniser aux horizons 2015/2030.
En somme il s’agit de :
* Engager au niveau régional un processus participatif et inclusif de consultation sur l’agenda post 2015
* Favoriser l’implication et la participation de l’ensemble des secteurs économiques et sociaux, des acteurs de développement, des OSC et des populations dans ce processus.
* Procéder à l’examen des propositions issues des entretiens communautaires e t des consultations thématiques menés dans les différentes régions du pays.
* Définir la contribution des acteurs régionaux à l’agenda mondial sur le développement post 2015 et leurs perspectives et visions de l’avenir de la Mauritanie.
* Identifier avec les acteurs régionaux les changements intervenus et les changements souhaités post 2015 et les grands défis politiques, sociaux, environnementaux, économiques, institutionnels que le pays doit relever
* Prendre en compte les perspectives, les besoins et les priorités des acteurs régionaux et locaux et des structures associatives à la base dans l’agenda post 2015.
* Renforcer la démarche participative et inclusive des consultations nationales sur l’agenda post 2015
* Consolider le rapport global sur la base des résultats des consultations régionales.
Nous soulignons, quant à nous, ONG Nationales, l’importance, l’initiative autant que les fruits, de ces consultations et encourageons les parties prenantes à l’impulsion constantes de cette action.
* Néanmoins et pour affirmer notre adhésion à ces initiatives, nous nous permettons d’avancer les observations, les suggestions et propositions qui suivent :
- La participation de la société civile et les ONG Nationales impliquées au développement durable et à la sauvegarde du milieu, autant que les autres acteurs participants, a été fructueuse fondamentale en raison de leurs multiples actions concrètes sur le terrain et leurs connaissances profondes des communautés concernées.
- Nous avons jugé que ces ateliers sont fondamentaux, que les prospectives répondent aux défis envisagés et qu’ils augurent une nouvelle approche positive, largement participative, loin des surenchères et des théories sur fond de larmoiement.
En conséquence et pour initier le développement, grace à la participation des Institutions étatiques, des partenaires au développement et de toutes les franges de la société civile des communautés et des communes, il nous a semblé opportun de faire les propositions et suggestions suivantes :
- Impliquer davantage les acteurs de la société civile et les communes au processus du développement
- Elever le niveau de l’appui technique, logistique et financier accordé aux ONG Nationales
- Simplifier la formulation des offres en amont et en aval pour les rendre moins complexes et moins sélectives et ce en raison des entraves techniques et méthodologiques auxquelles sont constamment confrontés les ONG lors de l’élaboration des offres
- Instaurer la transparence et la fluidité au niveau des sélections
- Donner à l’environnement et ses topiques, en tant que fondement du développement pérenne
- Actualiser et appliquer la loi environnementale et notamment aux activités du secteur minier d’extraction et particulièrement aurifère qui pose pour le moment le plus de problèmes liés à la pollution et ses conséquences sur la santé des populations et ses conséquences fâcheuses sur le milieu et l’écosystème.
- Impliquer, à l’instar des autres pays, les ONG Nationales à l’expertise dans leurs champs d’activités respectives et les associer au plan des consultations publiques, seules garanties devant les excès des sociétés minières et autres qui risquent de déroger, en l’absence d’observation adaptée.
Enfin, nous suggérons que l’Etat, mais aussi les partenaires techniques et financiers, concèdent plus d’appui et d’aides multiformes aux acteurs de la société civile, surtout les ONGs spécialisées dans différents thèmes, condition sine qua none d’engager un réel processus de développement durable participatif.
Boumouzouna
