Sahara Médias -- Le secrétaire national aux affaires politiques et aux élus du parti Tewassoul (Rassemblement national pour la réforme et le développement), Mohamed Lemine Ould Choueïb, a déclaré que le parti ne croyait pas aux slogans du régime en matière de lutte contre la corruption, affirmant que « le discours sur la lutte contre la corruption et les corrompus de la part des plus hautes autorités du pays n’est pas nouveau ».

Ould Choueïb a ajouté lors d’une interview télévisée accordée hier à la chaîne « Sahara 24 » que ce dont le pays a besoin, c’est « d’une volonté réelle et sérieuse qui se traduise par des mesures concrètes et globales, sans discrimination ».

Il a souligné que « la lutte contre la corruption occupe une place centrale dans la pensée du parti, ce qui est naturel car il ne peut y avoir de développement ni réforme sans une lutte sérieuse contre la corruption ».

Il a précisé que cette orientation s’est manifestée très tôt dans les textes et les programmes du parti, et dans le programme de son candidat à la présidence, Hamadi Ould Sidi Mokhtar, ajoutant que le pays n’a pas besoin de « politiques cosmétiques ou d’initiatives peu sérieuses pour lutter contre la corruption », mais plutôt d’une « volonté sincère de mettre fin à la corruption et de sauver le pays », slogan central des manifestations organisées hier par le parti à Nouakchott et dans toutes les capitales du pays.

Ould Choueïb a attribué la détérioration des services publics, des coupures fréquentes d’eau et d’électricité et la faiblesse des services d’éducation et de santé à ce qu’il a qualifié de « corruption généralisée » dans les institutions de l’État.

Le parti « Tewassoul » a organisé hier des manifestations à Nouakchott et dans plusieurs capitales régionales pour protester contre ce qu’il a qualifié de « la prolifération de la corruption et de la détérioration des services dans le pays ».