Cridem

Lancer l'impression
12-09-2025

22:00

Le Ghana valide l'arrivée sur son sol de ressortissants ouest-africains expulsés des États-Unis

TV5 MONDE - Les ressortissants d’Afrique de l’Ouest expulsés des États-Unis seront désormais accueillis au Ghana, a annoncé ce mercredi 10 septembre John Mahama, le président du pays. 14 personnes dont "plusieurs" Nigérians ont déjà transités par Accra. Soudan du sud, Eswatini, Rwanda, Ouganda… Depuis mai dernier, cinq nations africaines ont conclu des accords avec Washington pour recevoir des migrants.

Quatorze ressortissants ouest-africains ont été expulsés des États-Unis vers le Ghana d’après le président du pays John Mahama. Cela fait suite à un accord passé entre Accra et Washington.

Répondant à une question de notre correspondant Victor Cariou, le président ghanéen explique avoir été "sollicité par les États-Unis pour accueillir les ressortissants de pays tiers expulsés des États-Unis. Et nous avons convenu avec eux que les ressortissants d'Afrique de l'Ouest étaient acceptables".

La politique migratoire de Donald Trump

Ces expulsions vers le Ghana sont rendues possibles car un accord régional permet aux ouest-africains de circuler sans visa dans la région.

En mai dernier, le Soudan du Sud a été le premier pays africain à recevoir sur son territoire des migrants expulsés des États-Unis. Les huit personnes expulsées vers Juba le 5 juillet étaient jusque-là retenues sur une base américaine à Djibouti. Toutes étaient en situation irrégulière mais seul un individu était originaire du Soudan du Sud. Les autres viennent du Vietnam, de Cuba, du Laos et du Mexique. Leurs pays ont refusé leur retour.

Pour ces cas, l’administration Trump a mis en place des accords avec des pays tiers. Il s’agit d’une des mesures phares de la maison blanche pour lutter contre l’immigration clandestine. Avant ces expulsions vers Juba, le 15 juillet dernier, cinq personnes ont été envoyées vers Eswatini.

Soudan du sud, Eswatini, Rwanda, Ouganda… Depuis cinq mois, cinq pays africains ont donc conclu des accords avec les États-Unis. L'accord entre Accra et Washington intervient alors que l’administration Trump a augmenté les droits de douane sur les produits ghanéens et restreint le nombre de visas.

Tensions régionales

John Mahama a reconnu mercredi que les relations entre Accra et Washington étaient "tendues" et souligné que le Ghana devait chercher à augmenter ses exportations vers la Chine. L'État nigérien voisin, sollicité en juin pour accueillir des ressortissants vénézuéliens, avait par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, dénoncé "une pression considérable sur les pays africains".

De son côté, le Conseil de l'Europe a mis en garde ses membres par la voix de son commissaire aux droits de l'homme, Michael O'Flaherty. "Les politiques d'externalisation pourraient soumettre des personnes à la torture ou à d'autres mauvais traitements, à des expulsions collectives et à des détentions arbitraires ou pourraient mettre leur vie en danger", a-t-il indiqué.

AFP





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org