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Un attentat à Jérusalem-Est fait au moins six morts
FRANCE24 -
Au moins six personnes ont été tuées et plusieurs blessées lundi 8 septembre lors d'une fusillade à Jérusalem-Est, présentée par la police israélienne comme une l'une des "attaques terroristes" les plus meurtrières dans la ville ces dernières années.
Deux hommes armés palestiniens ont ouvert le feu à un arrêt de bus, à l'entrée du quartier de Ramot, dans un secteur de la ville sainte occupé et annexé par Israël.
Des images prises par une caméra embarquée sur les lieux du drame montrent des personnes fuyant depuis un bus à l'arrêt sur le bord de la route tandis que des coups de feu retentissent. Une autre vidéo montre le pare-brise et les vitres d'un bus criblés de balles.
"Soudain, j'ai entendu les coups de feu. […] J'ai eu l'impression de courir pendant une éternité", raconte Ester Lugasi, blessée lors de l'attaque, à la télévision israélienne depuis un hôpital. "J'ai cru que j'allais mourir", ajoute-elle.
Assaillants tués par la police
Présents sur les lieux de l'attaque, "un agent de sécurité et un civil ont immédiatement réagi, ont riposté et neutralisé les assaillants", indique un communiqué de la police, précisant que "leurs décès ont été confirmés".
S'exprimant sur les lieux de l'attaque, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que les forces israéliennes étaient à la poursuite des suspects qui avaient aidés les assaillants.
L'armée a dit avoir déployé des soldats dans le secteur et travailler avec la police. Des soldats étaient également présents dans certains quartiers de Ramallah, en Cisjordanie occupée par Israël, pour mener des interrogatoires et, dit-on, "contrecarrer le terrorisme".
Le Hamas, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, a salué l'attaque en affirmant que les auteurs étaient des Palestiniens.
"Nous affirmons que cette opération est une réponse naturelle aux crimes de l'occupation et au génocide qu'elle mène contre notre peuple", indique le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.
Le Jihad islamique, un groupe palestinien soutenu par l'Iran, s'est également félicité de cette fusillade, mais n'en a pas revendiqué la responsabilité.
De son côté, la France a condamné "avec la plus grande fermeté l'attentat qui vient de survenir à Jérusalem-Est", a déclaré lundi Emmanuel Macron, présentant ses "plus sincères condoléances aux familles des victimes et à tout le peuple israélien".
"La spirale de la violence doit prendre fin. Seule une solution politique permettra le retour de la paix et de la stabilité pour tous dans la région", a ajouté sur le réseau X le président français, dont les relations sont plus que tendues avec les autorités israéliennes en raison de sa décision de reconnaître l'État palestinien.
En octobre 2024, deux Palestiniens, l'un muni d'une arme à feu, l'autre d'un couteau, ont tué sept personnes à Tel Aviv. En novembre 2023, deux hommes armés palestiniens ont tué trois personnes à un arrêt de bus de Jérusalem. Les services de sécurité israéliens ont déclaré que les auteurs de la fusillade de 2023 à Jérusalem étaient liés au Hamas.
Avec AFP et Reuters