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Les artistes ont ils decidé de faire face au regime Mauritanien (Noms et Photos)
 
						
						
						
					
Adrar-Info - Ces derniers temps , est constaté, une recrudescence de chansons anti régime actuel qui l’accusent de corruption.
Les auteurs de ces chants sont issus de milieux artistiques traditionnels connus mais aussi de divers autres jeunes qui déclarent ouvertement leur opposition au régime en place. 
Bien que certaines de ces chansons se focalisent sur  les questions d’ordre général  sans trop être personnalisées,  leur accroissement à cette allure  est considéré comme une entrée spontanée  dans la bataille engagée entre le système  politique  et son opposition.
Le système mauritanien et  sa tête Mohamed Ould Abdel Aziz est connu  pour le manque de considération et intérêts qu’il accorde   aux musiciens, à l’art et à  la littérature comme il l’a déclaré lui même en de  nombreuses reprises.
					
					
						
											
						
Durant  son mandat il n’a pas été constaté des manifestations ou encouragements d’activités  artistiques  ,musicales ou littéraires, selon certains.
Le début de la confrontation
 
Le jeune poète  Mohamed Yahya Ould M’Zeydev  est le premier à attaquer  le système actuel par de longs et précieux psaumes  qui  abordent  plusieurs thèmes  relatifs aux affaires politiques de la Mauritanie et desquelles n’échappent pas les dirigeants de l’état, même si ces poèmes  sont passés sous l’indifférence.
Seulement, Ould M’Zaydev n’a pas attendu longtemps pour être joint par la troupe   « Awlad Leblad »  très populaire , considérée vedette sur la scène nationale et disposant d’une large et  bonne réputation .
L’ opposition de ce groupe au régime s’est accentuée après que ce dernier via  le conseiller à la présidence de la république les ait  accusé  de fausses  charges , les obligeant à quitter le pays pour se produire au Sénégal et dans d’autres pays Européens.
« Awlad Leblad » ont  chanté beaucoup de chansons contre le système actuel  le décrivant sévèrement et l’accusant   de vol, corruption , clientélisme au point que que certaines de leurs chansons  portent des titres pernicieux du genre :  « le gang » (العصابة).
Pendant longtemps,le duel a duré  avec le groupe, qui s’est  tracé  une vogue prés  des jeune  : le  rap.
Malgré que ce groupe ne soit  pas issu de milieux artistiques traditionnels  il a pu s’acquérir  une grande popularité et réussi à enregistrer des tubes musicaux avec la  regrettée Demi Mint Abba et d’autres avec la sénatrice Maalouma  Mint Meidah.
Mais une  dernière génération de jeunes artistes issus  de familles artistiques traditionnelles bien connues , sont entrés dans la lutte épique contre ce qu’ils ont appelé l’injustice, la tyrannie et l’acquisition frauduleuses  des ressources de la nation.
Artistes en confrontation avec le régime
L’émergence de la  chanson du jeune Ely Salem Ould Eleya « Selon les directives officielles » a été une surprise pour certains observateurs du fait que son auteur ne manifestait pas grand intérêt pour la politique, se contentant de  son travail artistique et son large éventail de  relations .
Par cette chanson il a acquis une grande renommée en raison du caractère  ironique  particulier de son  texte.
Peu de temps aprés, une chanson commune entre les jeunes : Vouady Ould Hemmed Vall et Mint Ain Edhibintitulée : » ( » نشيد نختير,, كاع ابغير شندور ,, مانحمل تغيير ,, ألا تغيير الدستور » ).  Une chanson reprise abondamment par les citoyens . Elle est  axée sur les amendements constitutionnels, en particulier les points importants   comme le drapeau, l’hymne  et le Sénat.
Le jeune musicien Cheikh Ould Abbe a également diffusé  une  chanson qui a gagné une grande aura  dans la scène musicale .Elle donnait des directives   pour  ne pas voter les amendement constitutionnel que veut imposer le régime . Elle est intitulée : « Oh ! toi parlementaire ,aies peur de la trahison… Ne détruis pas ton honneur…En le peuple craint Dieu…..maitrises ta  conscience. »
L’art a-t-il sa place en politique?
Bien que de nombreux observateurs estiment que l’artiste fait partie intégrante  et essentielle du militantisme populaire, l’expérience de la Mauritanie  étant  bien connue en ce sens , certains  voient que les jeunes  doivent s’occuper uniquement de leur travail artistique et adopter une position de neutralité vis à vis des uns et des autres.
D’autres, cependant, encouragent l’idée et la considèrent comme un retour de la parole et de la mélodie dans la  dynamique de la  lutte patriotique , du sacrifice ,du  rôle galvanisant  de la musique qu’ils trouvent peu impliquée dans la   » la chose   publique » à  quelques petites exceptions prés.

Source : www.essirage.net