Amadou Bocar Ba - Au Guidimakha, des animaux volés sont vendus à des bouchers à des prix insignifiants pour être tués et leur viande vendue nuitamment pendant que les consommateurs se plaignent de la cherté des prix. Surtout celui de la viande.

Pour faire face à la hausse des prix dans certains endroits, les populations s’entendent et fixent les prix d’achat de la viande et de poissons. Craignant d’être taxées ou sanctionnées, les populations acceptent de se conformer et paient au prix fixé en réunion par le village.

Mais force est de constater que les préoccupations de l’heure qui s’ajoutent à d’autres facteurs rendent cela impossible. Les vendeurs de viande communément appelés bouchers jouent au roi et vendent comme bon leur semble : 1500MRO le kg pour la viande des caprins et 1200 MRO pour celle des bovins, alors que plusieurs localités dont Tachott sont à moins de trente cinq minutes de Sélibaby.

Pour protéger les consommateurs de sa commune et combattre le vol d’animaux et d’abattoirs clandestins, Mr Soulé Camara, le maire a, à moult reprises tenu des réunions avec les concernés pour la filière viande afin de revoir à la baisse les prix. Après cet échec et face au refus des vendeurs, il a décidé alors de mettre en place un point de vente de viande au nom de la commune où le kg de viande est vendu à 1000Mro.

Depuis, les autres points sont dans l’obligation de vendre au prix fixé par cet élu ou de déguerpir. Pour lui, cette stratégie vise à créer un climat de concurrence et de protéger les consommateurs. Il va plus loin en affirmant que depuis l’ouverture du point de vente suite à son initiative personnelle, aucun animal volé n’a été tué car ceux qui vendent et tuent pour revendre sont tous connus.

Amadou Bocar Ba/Gaynaako