Adrar-Info - Je suis musulman. Je pratique librement ma religion. Et je respecte les autres, dignement. Je m’écarte du chemin des extrémistes qui “salissent’’ la religion : ceux là même qui s’en réclament et commettent abus, forfaits et crimes en son nom.

Je dénonce avec toutes mes forces les extrémistes, quelles que soient les étiquettes confessionnelles ou les croyances dont ils se réclament : juifs, chrétiens, musulmans, bahá’ís, bouddhistes, sikhs, animistes…

Comme je condamne avec autant de vigueur les intégristes ennemis de la religion, ces provocateurs qui blessent l’amour propre des autres, qui n’ont aucun respect pour les croyants. Laïcs, athées ou autres, ils n’ont pas le droit de se comporter en « détenteurs exclusifs de la vérité », au moment où ils crient haut et fort que la «vérité unique » n’a pas de place dans leur propre logique.

J’ai envie de les croire; cependant, l’endoctrinement antireligieux les aveugle parfois, faisant d’eux de méchants irréductibles. Par contre, moi, ma foi, ma philosophie de la vie, mes rapports à l’Autre, à Tout, se résument en deux mots : tolérance et modération. Deux notions qui constituent la clé du vivre ensemble.

C’est ce à quoi aspirent les quelques milliards de gens qui vivent sur notre planète, et pour lequel œuvrent des centaines de millions de femmes et d’hommes à travers le monde.

C’est dire combien je ne suis pas original : je veux tout simplement vivre tranquillement, en accord avec moi-même, en parfaite symbiose avec l’environnement qui m’entoure, gai et paisible comme un enfant qui se sent heureux, sans trop savoir pourquoi. Naïf.

Les conflits, la violence, le refus de l’Autre, la méchanceté… j’en ai trop souffert, comme tout le monde. Je prie pour que ça cesse. Tel est à la fois mon refuge et mon point fort comme croyant : la prière soulage mes peines face à l’intolérance.

El Boukhary Mohamed Mouemel