C’est ce qu’a déclaré hier soir, Cheikh Abdelfattah Mourou sur Nessma TV où il a été l’invité de Ness Nessma pour répondre à des questions sur l’actualité. Parmi ces questions, il lui a été demandé de livrer son avis à propos de l’affaire des visas mauritaniens apposés sur le passeport de pèlerins tunisiens.
En réponse à cette question, il a indiqué avoir été désigné pour défendre Soumaya Jebali, principale personne pointée du doigt suite à la polémique sur les visas.
En prenant sa défense comme étant son avocat désigné, Cheikh Mourou a souligné, d’abord que sa cliente n’est plus dans l’agence de voyage impliquée dans cette affaire depuis qu’elle a vendu ses parts, décision qu’elle avait prise lorsque son père, Hamadi Jebali, a été désigné à la tête du gouvernement.
Mais aujourd’hui, l’accusation dans l’affaire l’a fortement touchée au point qu’elle s’est retrouvée dans le "
coma", indique
Cheikh Mourou. Exagère-t-il dans ses propos ? Fait-il de la surenchère ? Dans tous les cas,
Cheikh Mourou, excellent orateur qu'il est a su insérer le message qu'il voulait faire parvenir. Reste qu'il est difficile de constater si
Soumaya Jebali est dans le coma ou non... Dirions-nous plutôt qu'elle a été affectée par cette affaire sans que
Cheikh Mourou n'aurait à en redire !
Concernant l’affaire en question, il a indiqué qu’il n’existe ni fraude ni falsification en ce sens que les visas ont bel et bien été délivrés en
Mauritanie sur la base d’une image scannée des passeports des personnes concernées. Il a ajouté qu’à l’origine de l’affaire, une agence de voyage en
Mauritanie a prévu de transiter par la
Tunisie pour le voyage en
Arabie Saoudite de pèlerins mauritaniens dès lors où il n’existe pas de vol direct entre les deux pays.
A cet effet, elle a conclu des accords avec un certain nombre d’agences de voyage tunisiennes et leur a proposé, en même temps, des visas pour le compte de pèlerins tunisiens dans le cadre du quota attribué à la
Mauritanie, comme elle l’a déjà fait avec d’autres agences de voyage dans d’autres pays.
Plusieurs candidats ont pu ainsi voyager en
Arabie Saoudite en produisant un passeport tunisien comportant un visa délivré en
Mauritanie. Mais les clients de l’agence de voyage qui appartenait à
Soumaya Jebali n’ont pas eu cette chance puisque la police des frontières les a bloqués à l’
aéroport de Tunis-Carthage alors qu’ils étaient en situation régulière.
Maître
Abdelfattah Mourou estime que l’opération n’a rien d’illégal et que l’accusation de
Soumaya Jebali que se sont relayés les médias lui a causé beaucoup de tort non seulement parce que l’affaire ne correspond pas à un délit mais aussi à cause du fait qu’elle ne fait plus partie de l’agence de voyage attaquée.
Il n’a pas précisé s’il est chargé de porter plainte contre les médias pour diffamation et atteinte à l’honneur ou si son mandat se limite à défendre son client dans la plainte que comptent déposer à son encontre les personnes lésées.
Publié par
Mhamed Ben Sassi
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