Le ramadan a pris fin. Aussi avant tout propos, nous aimerions d’abord adresser nos félicitations à ceux qui, torse bombé, l’ont mené de bout en bout, nos encouragements à ceux qui, pour une raison ou une autre, le cœur meurtri, ont dû s’arrêter et, enfin, adresser nos prières pour le repos de l’âme à ceux qui nous ont quittés chemin faisant !

Ni articles politiques ni faits divers, ni Mali ni Syrie, mais des images, et ce à travers la rubrique « A l’heure de la rupture ». Voilà tout ce que nous avons retenu de ce ramadan. De belles images, autant belles que crues, agressives, voire même corrosives pour la conscience ! Le travail fut si bien exécuté qu’on les croirait montées de toutes pièces, dans le bas dessein d’extorquer la condescendance. Des images…

Pourtant ceux qui les ont vues n’ont pas manqué de s’étonner que d’autres, à leur tour, s’étonnent en présence de telles images ! Si, pourtant ! La routine est effectivement abrutissante.

Ainsi, par exemple, on peut aisément longer des lampadaires tout le long de l’année et, cependant, être incapable d’en décrire un seul dans ses moindres détails. Il en va de même avec les mendiants et nécessiteux que nous côtoyons ! La tête ailleurs, nos pas sont rapides, notre regard, furtif, et parfois même, absent ! Certes, de temps à autre, comme par réflexe, nous leur lançons « un petit 5Um », « un petit 20 », voire « un petit 100 » ou « 200 Um ». Certes…

Mais que vaut ce geste, noble, c’est vrai, au regard de la découverte de l’intérieur (si toutefois le mot « intérieur » est vraiment approprié pour décrire l’espace vital, plus que vague), où ces gens-là s’abritent ? Et que dire de ceux, parmi eux, refusant de faire la manche, ceux-là auxquels on a dû quelque peu « forcer » la main afin qu’ils consentent à nous dévoiler, les yeux baissés, comme gênés, leur dénuement cauchemardesque ? Ceux-là qui vivent et meurent en silence.

Mais au-delà du travail fort remarquable, ce que, nous ici à Leydam-Info, saluons bien bas, c’est l’inspiration qui a donné naissance à ce chef-d’œuvre de prise de conscience ! Par ces temps de rapacité et de nombrilisme qui courent les rues, il faut vraiment être du clan restreint de ceux qui pensent aux autres, des autres qu’ils ne connaissent ni d’Adam ni d’Eve, pour pouvoir ainsi être inspiré.

Aussi félicitations au Webmaster et à l’ensemble de ses collaborateurs, dont Babacar N’diaye, pour cette initiative plus que… humanitaire, et dans l’espoir qu’ils nous ressortiront d’autres petits lapins de leur chapeau, euh, pardon ! nous voulons dire, de leur turban !

La rédaction