Cridem

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25-07-2013

05:00

Les gargotes : Pendant le ramadan, on mange en plein jour

Dans un abri de fortune fait de bout de bois, de tissus usagés, de voiles et de boubous déchirés, situé en plein cœur du marché capitale, plusieurs gargotes pullulent sur le côté Est d’une rue.

Nous sommes en plein Ramadan et pourtant, l’endroit grouille de monde, au milieu des brouhahas. Les gens se réunissent là, en pleine journée, se partageant les sujets d’actualités et des repas frugaux. De 9h du matin, jusqu’en début d’après midi, des dizaines d’hommes et de femmes de tout âge et de tout rang social se goinfrent, pas loin des jeûneurs.

Ces disqualifiés du Ramadan sont pour la plupart des voyageurs de passage ou des gens malades ou qui se disent malades. Une tranche de foie accompagnée d’une fine tranche de graisse de bosse de chameau coûte au minimum dans ces gargotes improvisées la somme de 200 UM.

Ainsi, pendant que les fidèles promènent leur fardeau de jeûneur, la ripaille bat son plein pratiquement sous leurs yeux. Des dizaines de mâchoires qui caquettent et qui se gavent, dans une ambiance sabbatique faite de fumées lourdes où l’hygiène laisse à désirer.

Les tenanciers des gargotes du marché de la Capitale vendent de la bosse et du foie de chameau, dont ils font du barbecue de braise accompagné de pain. C’est un plat assez nutritif et apprécié. Ici, la concurrence est rude, impitoyable. Ils accolent les passants, les hèlent par des sifflements, les invitant à pendre place dans leur restaurant de fortune.

Par contre, ils détestent les manants qui occupent leurs tables sans commander. Rien qu’avec l’affluence massive des clients, les gargotes prouvent leur bonne santé financière. En effet, ces commerces de rue fonctionnent assez bien, même pendant le ramadan. Ils sont à la limite débordée à certains moments de la journée.

Sehiya D.



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