Cridem

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17-07-2013

09:44

'A l’heure de la rupture' dans la famille d’un pêcheur à Kouva [PhotoReportage]

Pour son cinquième numéro, le pêcheur Yali Ndiaye est à l’honneur d’"A l’heure de la rupture". Aujourd’hui, cet homme se bat pour que les générations futures ne paient pas nos agissements actuels contre les eaux mauritaniennes, parmi les plus poissonneuses du monde et les plus convoitées.

Président de l’Union des Coopératives Le Mool et vice-président de la Fédération Libre de Pêche Artisanale, Yali Ndiaye a fait de sa vie un agenda. Comme en témoignent ses croisées contre l’utilisation du monofilament dans les eaux océanes de la Mauritanie pour protéger des espèces tels que les céphalopodes et les crustacées, aujourd’hui menacées par la surexploitation.

Une situation très inquiétante, suffisante pour lui de tirer la sonnette d’alarme et de recommander aux pouvoirs publics de contrôler les prises. Mais, également leur implication dans ce combat. Il explique qu’aujourd’hui, l’heure est à l’engagement et recommande une "pêche responsable" et une "diversification" de l’exploitation des espèces.

Tout comme également, il appelle les pouvoirs publics à subventionner les pêcheurs victimes de catastrophes en mer. Il indique que rien que durant cette année 2013, plus de 40 pirogues ont chaviré au milieu d’une mer déchaînée, faute d’opérations de secours rapides.

A la tête de l’Union des Coopératives Le Mool, Yali Ndiaye a réussi à mettre en place une Caisse de Solidarité pour les cas d’urgence et espère que les pouvoirs publics, en premier lieu le Président de la République, va contribuer à la renflouer.

Il parlait de la préservation et la protection de nos espèces halieutiques avec beaucoup de passion et d’intérêt que je n’ai pas senti l’heure de la rupture s’approcher. Mais, avant de se mettre à table, il a tenu quand même à ce que je fasse entendre au monde et notamment au président Mohamed Ould Abdel Aziz le cri des populations de Ndiago, d’où il est originaire, de leur implanter une usine de fabrique de glace pour pouvoir conserver leurs produits halieutiques.

Mon passage chez ce pêcheur avenant à souhait s’arrêtait là, avec l’espoir que Mohamed Ould Abdel Aziz répondrait à son appel qui vient de l’intérieur de lui. Puis, entouré de ses enfants et de ces deux sympathiques femmes (il est vraiment courageux celui-là), nous passâmes à table. Sur un brin d’humour, il invitera les monogames comme moi à marcher sur ses traces. Appel bien entendu!

Babacar Baye Ndiaye


Avec Cridem, comme si vous y étiez...

































 


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