Cridem

Lancer l'impression
24-04-2013

09:49

Le BEMOP 'est une institution esclavagiste', selon Biram

Le président d’IRA-Mauritanie Biram Ould Dah Ould Abeid a qualifié lundi matin le Bureau de la main d’œuvre portuaire (BEMOP) d’"institution esclavagiste de l’Etat", ajoutant également que "les hommes d’affaires exploitent à fond la force et la jeunesse des manutentionnaires".

Biram Ould Dah Ould Abeid était venu exprimer aux dockers sa solidarité et dénoncer "la répression violente et sans motif" de la gendarmerie et de la garde nationale.

"Nous réclamons justice et l’application des lois relatives au code du travail, du droit que la Mauritanie continue à violer que ce soient les lois nationales ou les conventions internationales", a affirmé le président d’IRA-Mauritanie.

Quelques heures plus tôt, des heurts avaient opposé la gendarmerie nationale appuyée par la garde nationale aux dockers. "Nous ne cherchons pas à causer des dégâts ni créer des problèmes. Nous, nous cherchons notre droit le plus absolu", a expliqué Mohamed Lemine Ould Baba Ahmed, un des employés du Bureau de la main d’œuvre portuaire (BEMOP).

"Là, où je suis ma poitrine me fait mal", affirme, à côté de lui, Salem Ould Khalil. "On n’a rien fait sauf demander nos droits de pauvres mauritaniens. Pourquoi veulent-ils nous tuer avec leurs armes ? Est-ce que vous avez vu quelqu’un parmi nous qui a une arme ?", ajoute Mohamed Lemine Ould Baba Ahmed. Selon des estimations, les dockers seraient plus de 7.000 personnes, payées 1.000 UM par tonne.

"Ils ont passé toute leur vie à transporter sur leur dos des sacs sans aucun enregistrement à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), sans aucun salaire et sans prise en charge médicale. Comme d’autres générations, le Port Autonome de Nouakchott (PAN) est en train de dévorer également cette génération de dockers", s’est indigné Biram Ould Dah Ould Abeid.

Babacar Baye Ndiaye


Avec Cridem, comme si vous y étiez...








 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org