Cridem

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09-03-2013

16:59

La Mauritania Airlines International aurait déjà englouti 75 millions de dollars.

Cet article est extrait de la célèbre rubrique B’iil a dit de l’hebdomaire Biladi.

B’il a dit et redit des tas choses. B’il dira et redira des tas d’autres choses. La Mauritanian Airlines International (M.A.I) a, semble-t-il, selon une source interne au sein de la boîte, déjà coûté pas moins de 75 millions de dollars au contribuable mauritanien.

La MAI continue tout de même de voler, de faire voler et envoler le président de la République, le premier voyageur du pays, le premier volant, pour rester dans le gérondif, et, au passage, faire voler en éclats les maigres ressources de la Nation.

Si en tout cas, les appareils de la MAI essaient de voler très haut, son administration, quant à elle opte pour les basses altitudes. Elle vole très bas, hélas, tellement bas qu’elle refuse de croire aux droits des employés, en matière de liberté syndicale.

Brahim Ould Seyidi, Seydou Ba et cinq autres employés de la direction technique se sont vus exiler par une affectation lointaine puisque, tout simplement, ils ont soutenu le pestiféré candidat de la CGTM, au sein de la boîte, Moulay Zein.

La MAI est dirigée, aujourd’hui, par celui qui fut ministre de la pêche dans le premier gouvernement putschiste, août 2008. On s’en souvient, le très ambitieux Hassenna, qui, le 24 janvier 2009, lui, et son homologue sud africain ont signé, à Prétoria, rapportait l’agence mauritanienne d’informations, dans ce qu’elle rapportait et rapporte, toujours, ‘’une convention d‘investissement aux termes de laquelle le groupe Salene Fishing Limited, appartenant à des privés sud africains, investira 120 millions de dollars pour l‘implantation d‘une usine de traitement de poisson à Nouakchott.’’

Dans ce qu’il a présenté comme ‘’un bond qualitatif de coopération entre la Mauritanie et l’Afrique du Sud,’’ convention vise l‘établissement d‘une usine de conserve de poisson au niveau de la capitale composée d‘un quai pour accueillir les navires et d‘un certain nombre d‘unités industrielles pour la conservation du poisson et leurs huiles et des unités de fabrique de la farine de poisson et des huiles. Il n’allait pas s’arrêter là, tout de même, Hassenna. Il a même dit ce qu’en disait le document officiel de la convention qui, selon lui, ‘’spécifie que cette usine doit offrir des opportunités d’emploi pour quelque 1700 femmes mauritaniennes’’.

L’usine en question, le quai, le poisson, sa farine et ses huiles, l’emploi pour 1700 femmes, tout cela n’a jamais dépassé les dires de l’ancien ministre des pêches et de l’économie maritime. Tout cela ne verra jamais le jour. Ni la nuit. Il ne verra strictement rien du tout.

Et le bond en avant de la coopération entre l’Afrique du Sud et notre pays, allait se négocier en arrière. Un bond à reculons. Depuis lors, l’ancien ministre préfère le bond dans les airs. C’est, sans doute, à ce titre que le président lui a confié la direction général de la MAI.

Pas de poissons, ni farine, ni huile. Et, l’emploi des femmes mauritaniennes, on lui préfère désormais, à l’époque des bonds dans les airs, la cooptation de pilotes étrangers. Etranger, mais proches, tout de même, du Mali voisin. Plus proche que les sud-africains, certes, mais plus loin, quand même, que les pilotes nationaux mis en chômage. Keita Hamidou Léo, commandant de bord et son compatriote, maliens, Tall Brahim, commandant de bord, également, attendent, ici, en Mauritanie, la signature de leur contrat d’embauche. C’est une question de formalité. Ils attendent l’arrivée de l’instructeur marocain, Mengouchi Mohamed, qui prendra en charge leur instruction.

Entre temps, la MAI pourrait bien continuer à dédire le président de la République. Lui qui a dit, dans ce qu’il a dit, pour justifier son putsch contre Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, que ce dernier ne cessait, tout au long de son règne, d’opérer des voyages inutiles et coûteux.

RMI Biladi





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