Cridem

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10-02-2013

19:01

Réaction au droit de réponse publié par la direction de MSS.

Dans une réponse à un article rendu public par la CGTM, paru sur le site Cridem, un responsable de la société MSS s’attaque aux délégués du personnel et charge particulièrement l’un d’entre eux qu’il accuse de ne se soucier que de sa propre personne et de son intérêt personnel.

Ce dernier est accusé d’instrumentaliser les travailleurs pour avoir été muté hors de la direction. Cette accusation ne prend pas en compte les documents signés par la direction de la société (notre copie) et mettant ledit délégué à la disposition des services des Ressources Humaines.

Sa conscience professionnelle lui a dicté d’accepter de monter dans les sites au vue du manque d’effectif de la société donc on ne peut l’accuser d’instrumentaliser les travailleurs parce qu’il a été déplacé de la direction.

Ce responsable oublie qu’il est l’interlocuteur direct du délégué incriminé et qu’aucune corruption ne peut intervenir sans sa participation donc, sa complicité. L’auteur de l’article n’est pas sans ignorer que la société a signé des accords avec les représentants des travailleurs et que ceux-ci sont restés lettres mortes ;

Quant au souci de la société de mettre les travailleurs dans de bonnes conditions de travail et de les rémunérer de façon avantageuse, ce responsable semble ignorer que le Code du Travail en son article 170 fixe l’horaire hebdomadaire dans toutes les entreprises autre qu’agricole à 40heures par semaine et il reconnait lui-même faire travailler les agents 56heures et ne payer les heures supplémentaires qu’après les 56heures. Ajouter à cette situation, la direction du travail et de la prévoyance sociale, a même adressé une correspondance à la direction de la société l’invitant à appliquer la durée légale et règlementa ire de 40heures de travail par semaine (ci-joint la note).

Nous estimons que ces affirmations constituent une insulte à la législation et à la dignité des délégués du personnel de l’entreprise. Le mépris de cette entreprise pour la législation en vigueur s’illustre également par son recours aux travailleurs ayant dépassé l’âge de la retraite, et même de cadres jouissant déjà du droit de retraite et de surcroît retraités de l’administration du travail (exemple : un ex-inspecteur du travail à la retraite en qualité de Directeur des Ressources Humaines).

Il convient de reconnaitre que cette pratique viole de manière délibérée les dispositions de l’article 391 du Code du Travail qui fait interdiction à tout travailleurs jouissant d’une pension effective de retraite d’occuper un emploi rémunéré. Au regard de la loi, la pension de cet individu doit être suspendue jusqu’à la fin du contrat qui le lie de manière illégale à cette société. D’autant plus que cette situation intervient alors que le chômage des jeunes diplômés bat son plein dans le pays.

Pour notre part, en tant que travailleurs soucieux de la bonne santé de notre entreprise, nous demandons à cet individu de retirer ses propos diffamatoires à l’endroit de nos délégués du personnel qui, sont et restent les seuls interlocuteurs valables avec la direction de notre entreprise. Ils jouissent de notre confiance et de notre soutien total. La société MSS n’a pas besoin d’une publicité tendant à la présenter comme un vampire qui suce le sang des travailleurs.

NB : Nous tenons aussi à rappeler que l’article incriminé ne fait que reprendre, preuves à l’appui (la Note de l’Huissier de justice et la plateforme revendicative assortie du Préavis de grève), la réalité du déroulement des négociations et les résultats qui ont conduit à ce préavis de grève. Les précisions auxquelles l’auteur du droit de réponse fait allusion, si elles étaient avérées, auraient du faire l’objet d’un protocole d’accord dument signé par les différentes parties. La mauvaise foi se manifeste plutôt du coté de l’employeur par son refus d’appliquer les procès-verbaux de conciliation qui ont un caractère exécutoire (voire les procès-verbaux de conciliation 79 et 159).

Collectif des Travailleurs de la MSS

Massiré Diop
Chargé de presse et communication 
Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie
BP: 6164 Nouakchott
Tél.: +2225258057; Fax: +2225256024
Courriels: cgtm@mauritel.m/ macir.diop@gmail.com Sites Web: www.cgtm.org 











 


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