Lors de sa dernière réunion, le Conseil des Ministres a accordé une indemnité annuelle de vingt mille ouguiyas aux professeurs exerçant effectivement dans l’enseignement secondaire. Un montant très bas qui reflète le niveau d’estime et de respect du ministère d'Etat à l'éducation pour les professeurs.

Rappelons que la décision d'accorder une indemnité d’équipement pour les professeurs de l’enseignement secondaire date de 2009, lorsque le ministre de l’Education de l’époque avait promis aux 2 secrétaires généraux du SNES et SIPES de lui allouer une enveloppe de 202 millions, soit 5 fois le montant accordé au cours du dernier Conseil des Ministres.

En 2009, ce montant de 202 millions représentait la feuille de figue derrière laquelle le ministère de l’époque cherchait à cacher sa nudité.

Aujourd'hui, le Ministère n'a visiblement plus honte d’exhiber cette nudité. Il se distingue des autres ministères par les retenues sur les salaires et les indemnités de ses fonctionnaires grévistes.

Il procède à la révocation des membres des administrations scolaires qui refusent d'enseigner dans les classes. Il démet les coordinateurs de disciplines désignés suivant les critères. Il écarte les responsables des laboratoires.

Il écarte les professeurs de la surveillance et la correction des examens nationaux et confie ces tâches aux instituteurs et fonctionnaires des directions centrales et régionales, ne se souciant pas de l’impact négatif de cet acte irresponsable sur la crédibilité des diplômes nationaux.

Il renvoie les professeurs de leur établissement pour avoir exercé le droit légitime à la grève. Il ignore les revendications et a refuse de négocier avec les syndicats.

A la section du SNES de Nouakchott :

- Nous condamnons énergiquement ces mesures injustes et illégales visant à porter atteinte au professeur et à l'éducation d’une manière générale;

- Nous demandons au ministère de mettre fin à ces pratiques d’un autre temps et à s'engager dans des négociations sérieuses avec les syndicats représentant les enseignants afin d'éviter davantage d’instabilité dans les établissements d'enseignement secondaire;

- Nous appelons les professeurs à continuer à consentir les sacrifices afin d’imposer le respect du professeur et de l'éducation, et pour sauver notre système éducatif.

Nouakchott, le 26/06/2012

La Section du SNES à Nouakchott